- Hautes-Alpes -
Le parc National des Écrins pousse un nouveau "coup de gueule" après les intempéries de la semaine dernière. Dans la nuit du jeudi 20 au vendredi 21 juin, d’importantes quantités de pluies sont tombées : au moins 50 mm de pluie dans le Briançonnais, jusqu’à 90 mm dans le Champsaur et le Valgaudemar. La limite neige pluie étant à un peu moins de 4.000 mètres d’altitude et un vent très fort ont provoqué d’importantes fontes de neige. Ce volume d’eau a renforcé celui issu de la pluie, ce qui a provoqué de nombreux éboulements et des crues. L’heure est désormais au bilan. Le Parc National des Écrins annonce faire preuve d’une solidarité totale envers les sinistrés qui font face à "une situation inédite à l’aube de l’ouverture de la saison estivale". Malgré la sidération face à ce nouvel épisode climatique, le conseil d’administration du Parc a voté une motion à l’unanimité des voix ce jeudi. Elle demande l’ouverture d’un fonds catastrophe pérenne pour les Parcs nationaux de montagne, et surtout que l’État alloue enfin les 500.000 euros promis suites aux intempéries d’octobre 2023. 12 kilomètres de sentiers étaient à remettre en ordre contre deux habituellement. Arnaud Murgia, le président du Parc national des Écrins demande, en raison de ces nouvelles intempéries, une augmentation du montant de cette enveloppe d’au moins 50.000 euros.
"Ce n’est pas parce qu’il y a eu la dissolution de l’Assemblée Nationale que cela doit entraîner la vacance du pouvoir." A. Murgia
Une saison 2024 déjà terminée ?
À la Bérarde, en Isère, une vague de boue haute de plusieurs mètres a détruit ce haut-lieu de départ de randonnée. Dans le reste du Parc, des passerelles ont sauté, des sentiers se sont éboulés. Les travaux initiés depuis les dernières intempéries d’octobre sont même à reprendre à zéro par endroit. À se demander si la saison estivale au pays des Écrins n'est pas compromise.
"Elle n’est pas foutue mais elle est inquiétante dans certaines vallées. Pour qu’elle se passe bien il faut que le ministère de la Transition Écologique me donne les moyens de tout remettre en ordre et le plus vite possible" A. Murgia
Dans les Hautes-Alpes, un endroit concentre les attentions : le pré de Madame Carle. Arnaud Murgia, le président du Parc National des Écrins, propose deux temps d’action."Un, l’urgence : rétablir les sentiers. Deux, le long terme : penser un système de navettes pour desservir le pré de madame Carle".