- Hautes-Alpes -
Des contrôles au faciès dans le Briançonnais. C’est ce que dénonce l’association Tous Migrants. Depuis le 21 septembre, des renforts avec 84 fonctionnaires et militaires supplémentaires sont engagés à la frontière avec l’Italie. La semaine dernière, le préfet des Hautes-Alpes, Dominique Dufour, annonçait également sur Alpes 1 qu’en raison « d’une recrudescence des incivilités, dans un contexte de pression migratoire importante », les contrôles d’identité se multipliaient tout comme la présence d’effectifs de police sur la voie publique dans la Cité Vauban. Mais pour l’association Tous Migrants, ce sont les personnes racisées « qui sont la cible de ces contrôles justifiés par aucun motif précis ». Selon elle, « chaque jour, plus d’une dizaine de personnes ont été retenues au poste de police, parfois une nuit entière ».
Contactés par la rédaction d’Alpes 1, les services de l’État précisent que les personnes qui ne sont pas en mesure de justifier de leur droit au séjour lors de contrôles peuvent faire l’objet de retenue « dans un local de police, conformément à l'article L813-1 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile ». La préfecture indique encore que si au terme de ces contrôles « les individus s'avèrent être en situation irrégulière vis à vis du droit au séjour, une procédure d'éloignement est diligentée ». L’association pointe elle une « traque » de la police pour « chasser de l’espace public » les personnes exilées. Des pratiques qu’elle juge « illégales et dangereuses ».
A. Vallauri
