Haute-Provence : le CNR livre ses pistes pour la santé des Bas-Alpins

Haute-Provence :  le CNR livre ses pistes pour la santé des Bas-Alpins

SANTÉ / 8 pistes pointées notamment renforcer les maisons de santé pluriprofessionnelles, développer les équipes mobiles de santé ou encore développer une application « transports solidaires » sont à l'ordre du jour

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

Le CNR a rendu ses premières pistes pour améliorer la santé en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Le Conseil National de la refondation, lancé en septembre dernier par Emmanuel Macron, voulait "remettre le citoyen au coeur des grandes décisions". L'un des premiers volets de réflexion a donc été la santé, pour relever quatre défis : l'accès au médecin traitant, la continuité des soins, la prévention et l'attractivité. Ce sont 25 réunions avec des professionnels de santé, des associations et des élus qui se sont déroulées ces dernières semaines en région PACA, donc 6 dans les Alpes de Haute-Provence et 5 dans les Hautes-Alpes. Désormais, un diagnostic est posé avec près de 100 pistes d'actions pour le territoire régional.

 

Huit actions dans les Alpes de Haute-Provence

Qui dit Alpes de Haute-Provence dit territoire vaste et rural. Des caractéristiques prises en compte par le Conseil National de la Refondation Santé qui propose notamment de pérenniser mais aussi de développer des équipes mobiles de santé. En effet, des expérimentations de ce type sont d’ores et déjà menées dans le département avec par exemple, une équipe mobile de santé visuelle qui propose une offre ophtalmologique de proximité.

Toujours dans un objectif de rapprocher l’accès aux soins de la population, une application « transports solidaires » devrait être développée. Elle devrait permettre d’accompagner les personnes les plus isolées vers des structures de soins ou de soutien social. 

Un objectif partagé par le renforcement des maisons de santé pluriprofessionnelles. Un maillage qui devrait permettre de disposer d’une maison de santé à moins de 30 minutes de voiture. Il y a quelques mois, le sénateur bas-alpin, Jean-Yves Roux réclamait un « plan Marshall pour la ruralité ». Ces propositions sont pour lui des premières réponses, « on s’aperçoit que dans le sud du département, on a beaucoup de médecins installés alors qu’on a une désertification médicale du côté de Castellane ». Jean-Yves Roux appelait également à mettre en place des plateaux techniques, « un peu comme ce qu’il y a dans les stations de ski. Vous avez des médecins qui peuvent faire des radios, des plâtres » Ici, le Conseil National de la Refondation Santé propose que les maisons de santé en zone rurale ou de montagne accueillent des plateaux techniques avec laboratoire. L’idée : pouvoir y réaliser des examens non programmés « sans nécessiter le déplacement des patients ou l’envoi des prélèvements » indique l'ARS. 

Dans les tuyaux également, la création d’une plateforme commune aux pompiers et au SAMU pour « une meilleure coordination de la réponse aux appels de secours ». Le SAMU qui pourrait aussi mobiliser en soins non programmés des infirmiers de garde avec l’appui de la télémédecine. Quant au volet formation, deux axes sont mis en avant. Tout d’abord, proposer une offre en santé locale en distanciel pour certains métiers du soin. Et puis déployer des formations aux premiers secours en santé mentale dans les écoles mais aussi le milieu associatif ou encore professionnel.

Reste à savoir à quelles échéances ces axes pourraient être mis en place…

 

A. Vallauri