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Haute-Provence : crash de la Germanwings, plus de 140 proches avaient fait le déplacement

COMMÉMORATION / Sept ans après le drame, les familles ont pu de nouveau se réunir au Vernet pour rendre hommage aux victimes

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

141 proches avaient fait le déplacement ce jeudi pour commémorer les victimes du drame de la Germanwings. Le 24 mars 2015, un A320 s’écrasait dans le massif des Trois Evêchés entre Prads Haute-Bléone et le Vernet suite au suicide du co-pilote Andreas Lubitz. 149 personnes perdaient la vie, principalement des ressortissants espagnols et allemands. Affrétées avec les moyens de la Lufthansa, les familles ont pu se rendre au Vernet ce jeudi alors que durant deux ans, à cause de la crise de la COVID 19, les hommages s’étaient tenus à huis clos.

 

Une réponse de la justice française incomprise par certaines familles

Seul le son du glas de la petite église du Vernet vient rompre le calme du village. Le ciel est d’un bleu éclatant, le soleil brille, les cimes des montagnes sont enneigées. Une journée qui n’est pas sans rappeler celle de ce 24 mars 2015. C’est au cœur de ce paysage paisible que s’était joué un triste scénario. L’A320 qui reliait Barcelone à Düsseldorf se crashait dans le massif des Trois Evêchés. Le copilote de 27 ans, Andreas Lubitz a projeté l’appareil contre la montagne entrainant dans cet acte délibéré les 149 passagers et membres d’équipage. Sept ans après, une cérémonie d’hommage était rendue dans le petit cimetière de la commune. Des gerbes y ont été déposées vers 9h30 en présence d’élus mais aussi de familles de victimes.

Un couple espagnol a perdu son fils dans cette tragédie. Depuis, il ne manque pas une cérémonie. Il évoque alors un jeune homme de 37 ans à la carrière prometteuse, qui devait se marier prochainement. Pour rendre hommage à leur enfant, ils viennent chaque année, le 24 mars mais aussi l’été ou à Noël. Bernard Bartolini, le maire honoraire de Prads Haute-Bléone les connait bien.

 

« On est parfois démuni devant la tristesse des familles. C’est difficile »

 

Et ce jeudi, cette commémoration avait un goût d’autant plus particulier car le 21 février dernier, la justice française, rendait au terme de sept ans d’enquête un non-lieu. Personne ne pouvait prévoir et donc empêcher le suicide du copilote selon les magistrats. Une réponse parfois incomprise par certaines familles de victimes explique  François Balique, le maire du Vernet.

 

« Elles pensent qu’on n’est pas allé jusqu’au bout de la recherche de la vérité »

 

Après le cimetière du Vernet, l’hommage s’est poursuivi en toute intimité dans une grande tente dressée en face du massif des Trois Evêchés. Les noms des victimes y ont été égrenées. Puis à 10h41, heure à laquelle l’Airbus s’est crashé, une minute de silence a été observée.

 

Le reportage d'Aurore Vallauri

A. Vallauri