Alpes de Haute-Provence : 100 téléphones pour les femmes victimes de violences

SOCIETE / La DLVA a remis officiellement 100 téléphones portables aux dispositifs d’aides aux femmes victimes de violences conjugales

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

La DLVA a officiellement remis, ce mardi, une centaine de téléphones au Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF) et à l’association de médiation et d’aide aux victimes (AMAV) dans le cadre de l’opération « Un téléphone peut sauver une vie ».

 

100 téléphones récoltés par des dons

Cette initiative a été lancée en novembre dernier par Lise Raoult, vice-présidente déléguée à la prévention de la délinquance, qui s’étonne encore aujourd’hui que cette idée « n’existe pas déjà partout ». Dans un premier temps, elle a proposé aux villes de la DLVA de participer à la campagne mondiale « Orangez le monde » qui débutait le 25 novembre et dont l’objectif est la prévention comme la concertation mondiale des efforts pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles. L’initiative a été suivie par plusieurs communes « qui ont mis de l’orange aux rideaux des fenêtres, sur la fontaine, etc », explique Lise Raoult. Elle a poursuivi avec le lancement de cette action de collecte de téléphones portables « après avoir découvert le don de carte SIM par la fondation Orange au CIDFF. Mais une puce sans téléphone, ça ne sert à rien », précise-t-elle. Chaque maire a joué le jeu et la collecte s’est montrée très fructueuse puisque ce sont une centaine de téléphones qui sont aujourd’hui remis aux deux dispositifs.

 

« Un appareil de “survie“ parce qu’elles veulent le cacher et que c’est juste pour joindre les secours », L. Serena-Bidalot

 

Grâce à cette manne de téléphone, le CIDFF et l’AMAV vont pouvoir apporter une vraie solution à toutes les femmes qui en ressentent le besoin. « Les auteurs de violence, c’est la première chose qu’ils détruisent pour couper tous les moyens de communication des victimes », explique Lise Raoult. « L’idée, c’est qu’elles puissent avoir un téléphone soit parce qu’elles n’en ont plus, soit parce qu’elles ont besoin d’un deuxième téléphone qui sera un appareil de “survie“ parce qu’elles veulent le cacher et que c’est juste pour joindre les secours », détaille Laetitia Serena-Bidalot, directrice du CIDFF 04. Les femmes pourront le garder le temps nécessaire puis le ramener à la structure ou le donner à une autre victime.

Cette action initiée par la DLVA est unique en PACA. Jean-Christophe Petrigny, président de l’agglomération est ravi du développement de cette initiative. « Saoul, jaloux, sous emprise de la drogue, un crime passionnel… il n’y a pas d’excuses valables et les victimes sont trop souvent culpabilisées », a-t-il rappelé. « Parfois, il suffit de peu pour éviter, un coup de téléphone suffit… un peu peut se transformer en beaucoup avec des actions comme celle-ci et j’espère qu’elle va s’essaimer dans la PACA et ailleurs ».

 

M. Mathieu