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Alpes de Haute-Provence : J.-Y. Roux favorable à travailler avec la droite mais sans lui donner de vice-présidences

POLITIQUE / Le sénateur des Alpes de Haute-Provence, candidat sortant pour les départementales, était l'invité du "8:30" ce matin

 

- Alpes de Haute-Provence - 

 

Jean-Yves Roux contre la majorité arc-en-ciel de René Massette, mais ouvert aux bonnes volontés y compris de droite. Le sénateur des Alpes de Haute-Provence était l’invité du « 8 :30 » ce jeudi, lui qui est candidat sortant pour les élections départementales. Il est aux commandes du groupe TDSE, Territoire Démocrate Social et Européen. Son objectif : placer des binômes de candidats dans « au moins 50 % des cantons ».

L’accès au pouvoir de René Massette à la tête du département grâce aux voix de la droite, il semble l’avoir digéré, « c’est du passé, il faut aujourd’hui construire l’avenir ». Mais le reste du mandat a bien du mal à passer, notamment « quelques points financiers où je suis en désaccord. On a baissé l’investissement pour augmenter le fonctionnement ».

 

« Tardy, Sauvan, Aubert… pour eux, c’était inqualifiable de travailler avec la droite », J.-Y. Roux

 

Quant à la gouvernance gauche-droite, « beaucoup doivent se retourner dans leurs tombes » déclaraient-ils chez nos confrères de La Provence. « Je pense à Fernand Tardy, ancien sénateur des Alpes de Haute-Provence, Gilbert Sauvan qui a mené le département, Roland Aubert qui a été délégué aux finances. Pour eux, c’était inqualifiable de travailler avec la droite dans le département ».

Pour autant, Jean-Yves Roux n’oublie pas que lors de la campagne des sénatoriales de 2020, il a bénéficié d’un soutien de taille d’un homme de droite bas-alpin, Daniel Spagnou (maire de Sisteron, président de l’AMF 04 – ndlr). « J’ai démontré que je pouvais dépasser mes convictions politiques et travailler avec la droite ».

 

Travailler avec les bonnes volontés de droite, mais pas gouverner avec elles

Difficile pour Jean-Yves Roux de définir alors une ligne claire entre son refus de cette majorité arc-en-ciel de René Massette, et son envie de travailler avec « toutes les bonnes volontés » pour ces départementales. Si son groupe l’emporte aux élections, il veut ouvrir « et écouter toutes les personnes volontaires, y compris à droite. Mais peut être qu’elles ne disposeront pas de l’exécutif au conseil départemental ». C’est donc une politique de bras ouverts, mais sans possibilité d’accéder aux vice-présidences, « je ne suis pas là pour faire gauche-droite mais pour récupérer les bonnes idées ».

 

Aucune discussion avec LREM

Prendre les bonnes idées de partout, y compris de droite, mais discuter avec La République en Marche, « non, on ne travaille pas avec La République en Marche, je suis Divers Gauche. LREM n’est pas de gauche ».

Jean-Yves Roux est donc candidat pour ces départementales, mais avec l’assurance que, si son groupe est majoritaire, il ne pourra pas être président de conseil départemental en raison du cumul des mandats. Un nom circule déjà pour occuper ce poste, nom qui restera secret jusqu’à fin juin, « mais c’est une personne qui a une posture nationale ».

 

C. Cava Michard