Alpes de Haute-Provence : les Restos du Cœur lancent la campagne hivernale

SOCIÉTÉ / Près de 280 familles attendues sur le site de Manosque

 

- Alpes-de-Haute-Provence -

 

La campagne nationale des Restos du Cœur a débuté le 23 novembre dernier. À Manosque, comme partout en France, l’accueil s’organise et se met en place. Le site, situé au 14 boulevard Casimir Pelloutier, ouvre ses portes trois fois par semaine, les lundis, mardis et vendredis matins de 8h30 à 11h30. 

 

De nouveaux bénéficiaires : les salariés au chômage partiel

150 familles sont d’ores et déjà inscrites, mais Martine Schillinger, co-responsable du site s’attend à atteindre les 280 familles cet hiver, soit près de 600 personnes. La crise sanitaire ajoute également des contraintes techniques à l’équipe d’une vingtaine de bénévoles : pas de petits cafés ou de viennoiseries à offrir à l’entrée des demandeurs, seulement trois personnes accueillies en même temps accompagnées par un bénévole avec masque et gants.

Pour retrouver un peu de la chaleur humaine emblématique de l’esprit Restos du Cœur, Martine et son équipe ont décoré l’espace aux couleurs de Noël. « On essaye de le faire autrement, explique-t-elle, on apporte des conseils, des recettes de cuisine, notre aide lorsque la personne se confie à nous. C’est important de tenir ce rôle ».

Une augmentation des demandeurs à cause de la crise économique, mais aussi et surtout de la crise COVID. « Depuis le premier confinement, le nombre d’inscrits est en hausse. Il s’agit souvent de personnes qui n’ont pas vraiment perdu leur emploi, mais sont au chômage technique ou partiel. C’est un nouveau public que l’on dépanne momentanément et qui ne viendra plus après », explique la co-responsable.

 

Un manque de fruits et légumes frais

Du côté des denrées alimentaires, Martine Schillinger précise qu’il y a des insuffisances notamment du côté des produits frais comme les fruits, les légumes ou les produits laitiers. En cause, l’arrêt des dons par les grandes surfaces qui ont mis en place leur propre circuit pour écouler leurs invendus ou des prix cassés pour les dates courtes. « Parfois, nous n’avons que des pommes à leur proposer… et ce n’est pas suffisant », regrette la co-responsable.

 

M. Mathieu