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Alpes de Haute-Provence : l’affaire du meurtre du Boulevard Gassendi devant les assises

JUSTICE / Wilhem, 25 ans, comparait pour le meurtre de Laurent Lassalle le 7 juin 2016 en pleine rue de DIgne les Bains

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

Second procès devant la Cour d’Assises des Alpes de Haute-Provence. Il s’est ouvert ce vendredi. À la barre, le meurtre du boulevard Gassendi en 2016. Et c’est Wilhem, 25 ans, qui comparait. Il est détenu à la maison d’arrêt de Luynes dans les Bouches du Rhône et mis en examen pour meurtre. Les faits remontent au 7 juin 2016 : Wilhem est arrivé il y a quelques mois à Digne les Bains. Dans ses premiers amis, il compte un certain Laurent. Les hommes se voient pratiquement tous les jours, mais suite à une histoire sentimentale, ils interrompent toute relation.

 

Une première altercation le matin même du drame

Le conflit n’est pour autant pas éteint, et éclate à nouveau en bagarre en ce matin du 7 juin 2016, dans un café de Digne les Bains. Les deux hommes en viennent aux mains avant que Laurent ne soit sorti de l’établissement. Mais selon plusieurs témoins, il est hors de lui. Et quand il apprend l’après-midi même que son ancien ami se trouve à la terrasse d’un autre café boulevard Gassendi, il aurait alors décidé de venir à sa rencontre.

Une altercation éclate à nouveau entre les deux mais cette fois, elle sera mortelle. Wilhem, qui porte toujours son couteau sur lui, donne trois coups à Laurent, l’un dans la cuisse, l’autre dans la hanche. Et un troisième en plein cœur qui sera mortel. Les policiers sont avertis de cette rixe à 15h25. Quand ils arrivent, Laurent est à moitié conscient, son t-shirt imbibé de sang. Pris en charge par les secours, il décède à 16h15. Quant à l’auteur présumé, il a laissé derrière lui sa casquette, sa sacoche et sa pièce d’identité.

 

L'assassinat non retenu par l'instruction

Wilhem est interpellé à 16h30 chez son père. Dans un premier temps mutique, il déclare par la suite avoir paniqué. Quant au couteau, il l’aurait jeté dans la Bléone puis aurait dissimulé son t-shirt déchiré dans un buisson. Les relevés alcoolémie et toxicologiques révèlent qu’il avait bu et consommé des stupéfiants ce jour-là. Selon les expertises psychologiques et psychiatriques, si Wilhem présente des carences affectives, aucun trouble psychique n’est relevé. La préméditation n’a pas été retenue contre lui, l’instruction estimant que Wilhem portait toujours son couteau sur lui. Enfin, ce serait la victime qui serait venue en découdre au bar avant de donner le premier coup. 

 

C. Michard