- Alpes de Haute-Provence -
Ils veulent avoir « les moyens de faire leur travail correctement ». Les pompiers des Alpes de Haute-Provence se disent inquiets et tirent la sonnette d’alarme. Aujourd’hui, le SDIS 04 compte 1.542 sapeurs-pompiers volontaires, 69 pompiers professionnels et 41 personnels administratifs et techniques. « Nous sommes à bout, on est au maximum de nos capacités. Il faut savoir que l’activité opérationnelle augmente chaque année de 4%. Nous avons connu, en une douzaine d’années, une augmentation opérationnelle de 62% » souligne sur Alpes 1, le sergent-chef José Vazquez, il est pompier professionnel au SDIS 04, il est aussi président du SA 04, syndicat autonome 04, affilié à la FA FPT. « Il faut que les citoyens sachent qu’en semaine, il y a une grosse problématique : les pompiers volontaires travaillent donc ils ne peuvent pas tout le temps être présents sur leurs communes. Un centre sur deux est fermé » poursuit José Vazquez.
« Ce sont de gros délais d'intervention qui sont inacceptables », J. Vazquez
Le Département avance la loi Cahors pour ne pas répondre favorablement aux pompiers
Au niveau national, le budget global des SDIS avoisine les 5 milliards d’euros. Les Centres d’Incendie et de Secours sont financés par des contributions des communes et intercommunalités mais surtout par les Conseils Départementaux à près de 60%. Dans les Alpes de Haute-Provence, l’intersyndicale SA 04 et Avenir Secours en appellent donc au Président du Département René Massette pour l'embauche de deux pompiers professionnels cette année, et un protocole d'accord sur plusieurs années afin de parvenir à l'embauche de 30 effectifs supplémentaires. Réponse : « le Président du Conseil Départemental nous explique qu’il est limité par la loi Cahors (les collectivités territoriales et les EPCI sont soumis à un objectif d’évolution des dépenses réelles de fonctionnement et doivent limiter l’augmentation de ces dépenses, à 1,2 % par an - NDLR-]. Nous considérons que les budgets peuvent être équilibrés ou répartis différemment en fonction des urgences. Je pense que la sécurité des citoyens en est une », explique le sergent-chef José Vazquez.
« On ne peut pas s’arrêter à une porte fermée, il en va de la sécurité de nos amis, de nos familles, de tous les citoyens du 04 », J. Vazquez