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Alpes de Haute-Provence : Emmanuelle Fontaine-Domeizel ou l’ambiguïté politique sans complexe

POLITIQUE / Emmanuelle Fontaine-Domeizel, députée La République En Marche de 2nd circonscription et conseillère départementale de la majorité des Alpes de Haute-Provence, était l’invitée du Supplément Alpes de Haute-Provence.

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

Plus d’un aurait trouvé la position politique intenable : être élue députée La République En Marche tout étant conseillère départementale au sein d’une majorité plurielle, tenue par un président PS, René Massette, désignant comme cible commune au sein de l’assemblée départementale pour les municipales de 2020, la politique d’Emmanuel Macron.

 

« Actuellement, on réfléchit, tous ensemble, à créer des listes de gestion publique, le centre droit et le centre gauche. Et de proposer ainsi une alternative à La République En Marche » René Massette, dans La Provence.

 

Mais pour Emmanuelle Fontaine-Domeizel, députée (LREM) de 2nd circonscription des Alpes de Haute-Provence et conseillère départementale, « pas de soucis », aucun problème de cohérence. « Je n’ai pas entendu d’opposition au gouvernement de la part de René Massette. Nous partageons dans une majorité plurielle des opinions dans un esprit de construction », traduit de son côté l’élue.

Une position en totale contradiction avec le référent LREM dans le département Benoit Gauvan, qui sur Alpes 1, traduisait les propos de René Massette par une volonté « d’arrangements ». « Faire une liste d’alliance sur un projet, je le conçois », déclarait le référent, tout en posant une question : « se partager les communes, est-ce que c’est faire barrage à la politique d’Emmanuel Macron ou s’est juste se réserver des places entre amis ? »

En savoir plus >>> René Massette veut-il « se réserver des places entre amis, ou faire barrage à LREM ? »

 

Selon nos informations, Emmanuelle Fontaine-Domeizel avait déjà été alertée dans un courrier du siège parisien de LREM, sur la cohérence de sa position lors de son adhésion à une majorité départementale qui partage ses bancs avec un élu de droite, Jean-Claude Castel, ayant parrainé la candidature de Marine le Pen lors de l'élection présidentielle de 2012. Aujourd’hui, la députée en restant silencieuse face aux attaques de René Massette, contre un gouvernement dont elle vote les lois à l’Assemblée, se place à nouveau dans une situation ambiguë. En attendant, celle-ci défend le nouveau plan santé du gouvernement.

 

« Il n’y aura pas de fermeture des établissements de proximité »

Emmanuel Macron a dévoilé mardi dernier le plan « Ma Santé 2022 ». Sur place lors de la présentation, Emmanuelle Fontaine-Domeizel avait salué « une meilleure organisation des professionnels de santé » en remettant « les patients au centre du dispositif pour garantir l’accès aux soins partout sur le territoire. » Contrairement aux ambivalences du discours du président de la République au sujet de la pérennité des hôpitaux de proximité, la députée insiste : « il n’y aura pas de fermeture, mais des réorganisations. »

Quant au rapport commandé par le Premier ministre auprès Haut conseil pour l'avenir de l'assurancee-maladie sur l’hôpital de demain qui préconisait l’ouverture de 500 à 600 « établissements de santé communautaires », celui-ci ne fait tout simplement pas parti du plan santé présentée par le président de la République.

 

Retrouvez l’intégralité de l'entretien avec Emmanuelle Fontaine-Domeizel dans le Supplément  avec Alex Cam ici.