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Alpes de Haute-Provence : Assises, l'avocate générale requiert 25 ans de réclusion criminelle

JUSTICE / Depuis ce lundi sont jugées une mère et sa fille, dans l'assassinat de Krénar Skendo, le 4 juillet 2014 à Sisteron

 

- Alpes de Haute-Provence - 

 

La Cour d’Assises des Alpes de Haute-Provence jugera-t-elle coupable Hélène M., 25 ans ? Depuis ce lundi, la jeune femme comparaît avec sa mère, Anouk G. pour l’assassinat de Krénar Skendo. Cet homme de 46 ans est décédé sous une vingtaine de coups de couteau et de massette le 4 juillet 2014 à Sisteron. Si l’épouse de l’ancien légionnaire, Anouk, a toujours reconnu l’acte meurtrier prémédité, évoquant un homme jaloux et violent, sa fille Hélène a toujours nié d’une quelconque participation. Pourtant, les témoignages et expertises la confondent.

 

« Elles ont voulu démontrer qu’elles avaient de bonnes raisons de commettre l’irréparable »

 

« Tout a été réfléchi » selon l'avocat de la partie civile par les deux accusées. Une mère et sa fille qui « n’ont exprimé aucun regret, aucun remords, aucun mot à la famille de Krénar Skendo ». Un homme, une victime, dont « tout a été dit pour salir sa mémoire, j’ai assisté au procès de la victime ». La Cour ainsi que la défense se sont intéressées de près au portrait de cet ancien légionnaire, souvent qualifié de « jaloux » ou « agressif » par des proches des accusées. « Elles ont voulu démontrer qu’elles avaient de bonnes raisons de commettre l’irréparable », poursuit l’avocat.

 

25 ans de réclusion criminelle requis

Quant à l’avocate générale, Karine Garcia, elle a requis 25 ans de réclusion criminelle à l’encontre des deux femmes, « nous avons été confrontés à des images que personne n’est prêt d’oublier ou de supporter ». Pour elle, Hélène est coupable d’assassinat au même titre que sa mère, sa participation est réelle, « le scénario qu’elle nous présente est impossible. Son nez cassé le jour des faits explique sa présence à participer à l’acte ». En effet, Hélène M. avait eu le nez cassé, elle avait expliqué aux enquêteurs que Krénar Skendo l’avait blessée dans le couloir de la maison familiale quand il tentait de fuir les coups d’Anouk G.

 

L’avocat d’Hélène M. demande l’acquittement

Alors qu’Anouk G. a toujours porté seule la culpabilité de l’acte meurtrier, ses avocats ont plaidé la clémence des jurés. Quant à l’avocat d’Hélène M., il a demandé d’acquitter sa cliente « car dans cette affaire, nous n’avons pas d’éléments objectifs à charge mais des éléments objectifs à décharge ».

Si Anouk a refusé de prendre la parole, Hélène s’est levée avant que la Cour ne se retire pour délibérer, déclarant vouloir « apporter toutes les réponses aux questions que l’on m’a posée et qui sont restées en suspens ». Des réponses qui resteront avec un point d’interrogation, puisque le verdict est attendu dans la soirée.

 

C. Michard / M. Bonnefoy