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Alpes de Haute-Provence : Sisteron, le coeur de l'hôpital de jour cardiologique va t-il cesser de battre ?

SANTÉ / Daniel Spagnou, maire et président de la communauté de communes, a appris "par inadvertance" le souhait de l'ARS de fermer ce service de 10 lits

 

- Alpes de Haute-Provence - 

 

L’hôpital de jour cardiologique de Sisteron, dans le collimateur de l’ARS ? C’est ce que craint le maire de la ville et président de la communauté de communes du Sisteronais Buëch, Daniel Spagnou. L’élu aurait été informé « par inadvertance » lors du dernier Conseil de Surveillance du CHICAS de la volonté de l’Agence Régionale de Santé PACA de fermer ce service de 10 lits. Un service inauguré il y a 6 ans pour un montant de 550.000 euros d’investissements « et qui est aujourd’hui l’unique site dédié performant des Alpes du Sud, bénéficiant d’un positionnement central optimal et accueillant 450 patients par an ayant été victimes d’un accident cardiaque », insiste Daniel Spagnou.

 

Le paradoxe de l’ARS

Six agents, représentant 3,7 équivalents temps plein, travaillent sur la structure. Structure qui par ailleurs a bénéficié d’un renouvellement d’autorisation de l’ARS pour 5 ans en 2015 et dont deux programmes de prévention pilote, « Vivre après un accident cardiaque » et « Agir ensemble sur l’obésité », ont également une autorisation jusqu’en 2019 et 2021.

 

« Un gaspillage intolérable des fonds publics », D. Spagnou

 

L’élu souligne par ailleurs que l’hôpital de jour cardiologique enregistre une activité en plein essor : de 41 % de taux de remplissage en 2016, la structure compte aujourd’hui 87 % rien que pour le début de l’année 2018. Si Daniel Spagnou met en avant le recul « préjudiciable » que cela fait courir sur l’offre de santé ou encore « l’atteinte grave à la santé de 450 patients », il craint également une augmentation des frais de santé pour des « patients qui seront conduits à privilégier une hospitalisation conventionnelle au détriment de l’hospitalisation de jour ».

 

L’ARS ne respecterait-elle pas son contrat ?

Alors que l’Agence Régionale de Santé a mis, depuis le mois d’avril, son Projet Régional de Santé 2018-2023 en consultation publique pendant trois mois, plusieurs objectifs ont été fléchés, notamment prendre en compte les besoins d’une population vieillissante, baisser la mortalité prématurée ou encore organiser la prise en charge des maladies chroniques. Trois objectifs qui ne seraient pas respectés, selon Daniel Spagnou, en cas de disparition du service. Et contribuerait à créer « une zone blanche dramatique sur une grande partie des Alpes du Sud. Le site de l’hôpital CHICAS de Sisteron représente le troisième employeur de la ville avec 226 employés ».  

 

 

C. Michard