- Alpes de Haute-Provence -
Invités d’Au Bout de l’Actu ce mardi 26 septembre, René Massette, vice-président (PS) du Conseil Départemental des Alpes de Haute-Provence et Jacques Brès, chef de l’opposition (LR-UDI), ont tous deux officialisé leurs candidatures à la succession de Gilbert Sauvan. Deux candidatures et deux objectifs distincts.
René Massette, le dernier éléphant du PS départemental
Longtemps absent des médias afin d’expliquer et d’affirmer sa position, mettant ainsi fin au suspens d’une possible candidature ce vendredi face à Claude Fiaert - l’autre candidat de la majorité.Ndlr - René Massette justifie s’explique sur Alpes 1 : « j’ai l’habitude de ne me prononcer que lorsque j’ai des certitudes. » Et des convictions, le candidat du Parti Socialiste semble en avoir quelques-unes.
« Ma candidature a été validée par le conseil fédéral dans une mesure d’urgence, il n’y a rien d’illégal »
Tout d’abord sur le poids de ses soutiens. « J’ai réuni mon groupe de soutien hier soir, et ils m’ont donné l’aval pour présenter ma candidature (…) il me fallait au moins neuf soutiens pour me présenter sérieusement. » Parmi eux, Nathalie Ponce-Gassier, ex-candidate à la présidence, Geneviève Primiterra ou bien encore l’ex-chef de groupe de la majorité, Jean-Christophe Pétrigny.
La fidélité envers le choix de Gilbert Sauvan. « Je suis l’un des plus fidèles à Gilbert Sauvan, j’étais l’un de ses lieutenants depuis les années 90. Je m’étais d’ailleurs rangé derrière son choix lors des municipales de Digne en ne me présentant pas. » Alors pourquoi ne pas suivre ses dernières volontés politiques en se rangeant derrière Claude Fiaert ? À cette interrogation, le vice-président remet en question « les capacités » de l’ex président du Département à faire ce choix : « une procédure cavalière sans en faire part à la plupart des vice-présidents. »
Face à une majorité fragmentée, René Massette souhaite, s’il est élu, reconstruire en réorganisant l’organigramme interne. Exit notamment Patricia Granet comme 1ère vice-présidente, pour offrir la place à Nathalie Ponce-Gassier. Seuls resteront ceux qui le suivront dans son projet départemental.
« Ma différence porte sur la gouvernance et sur la manière de faire vivre une majorité »
Reconnaissant qu’il ne présente « pas un projet novateur » celui-ci confirme qu’il s’appuiera « sur la plateforme qui nous permis d’être élus dans 10 cantons sur 15 dans le département.» La différence est donc à chercher dans la gouvernance « afin que chaque élu, quel que soit son bord politique, se sente concerné par les affaires du département. » Un message pas innocent en direction d’une droite, en position de juge de paix entre les deux candidats de la majorité.
D’éventuelles voix venues de la droite et du centre qui n’ont pas été négociées en catimini et assumées : « je n’ai pas l’habitude de demander d’où viennent les voies lors d’une élection. »
« Je veux une co-gestion avec plusieurs vice-présidences »
« Il y a une possibilité que je sois élu » : le jeu des discordes conviendrait bien à Jacques Brès. Le leader de l’opposition de droite au Conseil Départemental des Alpes de Haute-Provence est candidat pour la présidence, « je sens tellement de désaccords », commente-t-il. Mais il avoue également avoir rencontré Claude Fiaert et René Massette, les deux autres candidats de la majorité de gauche. Pas de décision prise pour le moment, « cela dépendra des accords car nous voulons une co-gestion avec plusieurs postes de vice-présidences ».
