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Alpes de Haute-Provence : des clichés primés sur des éléphants esclaves

ENVIRONNEMENT / Le photojournaliste Jean-François Mutzig vient de recevoir le prix du jury du Days Japan International Photojournalism Awards.

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

L’esclavage des éléphants d’Asie sous l’œil du photojournaliste manosquin Jean-François Mutzig. Il vient de recevoir le prix du jury au « Days Japan International Photojournalism Awards », organisé par un mensuel spécialisé créé en 2004 et qui diffuse des photoreportages du monde entier, principalement sur des conflits armés. Jean-François Mutzig travaille lui sur la vie de l’éléphant d’Asie, une espèce en voie de disparition.

 

Jean-François Mutzig revient sur sa passion pour la photographie :

Montrer ce que la colline cache

Jean-François Mutzig a 54 ans aujourd’hui. La photographie, il a commencé à s’y intéresser sérieusement à ses 18 ans. « J’étais à Lille à cette époque et j’ai suivi des cours dans une école de photographies. J’ai passé l’examen et je suis arrivé dans la région en 1984. » Aujourd’hui, il est installé à Manosque, où il y réside rarement plus d’une année complète, amoureux de voyages. « Aller voir ce qu’il y a derrière la colline. Elle est plus ou moins lointaine. L’important, c’est ça dans la vie, aller voir ce qu’il y ailleurs. »

 

Jean-François Mutzig et sa défense des éléphants :

 

Des éléphants esclaves

Et depuis 12 ans désormais, le photojournaliste Jean-François Mutzig s’est engagé dans la défense des éléphants d’Asie, bien moins traités que son homologue africain. « Un premier voyage au Sri Lanka et depuis 12 ans je me rends régulièrement en Asie du Sud-Est pour travailler sur les éléphants », explique-t-il sur Alpes 1. L’an dernier, il a choisi de se rendre en Birmanie, observer ces animaux dans les actions de débardages des forêts.

La Birmanie, où il est revenu avec des photos en noir et blanc, d’éléphants manutentionnaires, montrés comme des esclaves aux mains des hommes, fatigués, épuisés. « La souffrance, c’est le premier mot qui vient à l’esprit, la dureté des images aussi, l’esclavage bien entendu et puis, le fait de les voir frappés avec des fouets et le dos de haches, forcément, ça incite le public à réfléchir. »

 

 

 

Interpeller pour protéger

Le photojournaliste Jean-François Mutzig, qui a exposé ses photos à Pierrevert, Monaco, ou encore à la Fondation Carzou à Manosque, espère en effet interpeller l’opinion public. « J’espère qu’on arrivera à sauver l’éléphant d’Asie, puisque malheureusement il reste approximativement 45.000 animaux », regrette-t-il. « Il est temps de prendre conscience et surtout de passer à l’action ».

Un message primé dans ce mensuel Days Japan. Un combat qui va se poursuivre en 2018, avec un nouveau voyage au Laos pour le Manosquin.

 

 

 

Jean-François Mutzig et Frédéric Massé dirigent l’association « Les Clichés de l’Aventure », où ils partagent leur passion pour la photographie. Depuis 2003, elle organise des expositions et édite des ouvrages. L’association propose aussi des formations à destination de divers publics.