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Alpes de Haute-Provence : Rachida Dati déçue de la lutte anti-terroriste

POLITIQUE / Pour elle, le gouvernement actuel n’a pas fait le nécessaire pour tenter d’éviter les attentats de Charlie Hebdo, Paris, Saint-Denis et Nice.

 

- Alpes de Haute-Provence –

 

La députée européenne Rachida Dati est venue dans le Sisteronais ce mercredi. L’ancienne Garde des Sceaux a rencontré des chefs d’entreprises à Sisteron, puis des agriculteurs à Authon. Il a été question de législations, de contraintes administratives. « Il faut que l’Europe arrête de se mêler de tout », a martelé Rachida Dati.

 

Lutte insuffisante contre le terrorisme

Une députée européenne qui a été beaucoup interrogée sur le risque terroriste en France. Pour elle, le gouvernement actuel n’a pas fait le nécessaire pour tenter d’éviter les attentats de Charlie Hebdo, Paris, Saint-Denis et Nice. « Aujourd’hui, je vous mets au défi de me donner une mesure que le gouvernement a mise en place, depuis janvier 2015, pour enrayer cette montée de la radicalisation ? Aucune. Quand on est Premier Ministre, c’est honteux, c’est indécent et irresponsable de dire aux français ‘habituez-vous au terrorisme’. »

Des mesures pénales et des réformes pénitentiaires propose Rachida Dati, qui estime que le terrorisme doit aussi se combattre au niveau européen. « En 2012, quand on a mis des textes sur la table, notamment pour lutter le terrorisme : que ce soit pour mieux armer les policiers, que ce soit pour les expulsions, l’assignation à résidence, la déchéance de nationalité, toute la Gauche s’est levée contre. On voit le résultat aujourd’hui ».

 

 

Un État d’urgence inutile

Les parlementaires français qui ont voté l’allongement de l’État d’urgence pour les six prochains mois. « Pourquoi on l’a voté, parce que les Français nous le reprocheraient », assume Rachida Dati, qui estime le texte de loi vide. « Ils n’ont pris aucune mesure que nous avons demandé. On a demandé que toute personne étrangère, qui a des connexions avec des réseaux djihadistes, ou avec des personnes présentes sur des conflits extérieurs, soit expulsée. On a demandé que les personnes qui subissent des perquisitions administratives soient assignées à résidence, ou qu’on leur mette un bracelet électronique, ou qu’elles soient placées en centre de rétention. » Des demandes rejetées, comme la fermeture de mosquées, l’expulsion de salafistes reconnus. « Toutes ces mesures ont été refusées. Vous ne croyez pas que ça nous exaspère ? C’est l’angélisme de la gauche qui nous exaspère. »

Rachida Dati sur des airs de campagne électorale, puisqu’elle a aussi parlé de deux réformes nécessaires en France : une réforme de la fiscalité, une autre sur les prestations sociales.

 

Rachida Dati :