-Alpes de Haute-Provence-
Un Manosquin de 36 ans était jugé en comparution immédiate ce mardi devant le tribunal correctionnel de Digne les Bains pour violences aggravées, menaces de mort, détention de stupéfiants et d’armes. L’homme, déjà condamné 14 fois, écope de 20 mois de prison ferme et 10 avec sursis.
Une soirée entre alcool et stupéfiants
La soirée débute ce samedi à Marseille, Mohammed consomme avec son ex-compagne d’une trentaine d’années de l’alcool et des stupéfiants. Avant un retour à Manosque, dans l’appartement qu’ils occupent encore tous les deux, malgré leur séparation. A l’intérieur se trouve l’enfant de la jeune femme, un garçon de sept ans. Il est couché. Mais une dispute éclate entre les deux adultes, Mohammed reprochant à son ex une relation qu’elle aurait eu. Celle-ci va se coucher, en lui disant que leur histoire est finie. Mais pour le prévenu, il n’en est rien, il saisit alors son fusil de chasse, le charge de deux balles, « une pour toi, une pour moi. Je te tue, puis je me suicide », lui lance t-il.
« J’aurais dû tirer, je n’en serais pas là aujourd’hui »
Devant l’audience, aucun regret ce mardi, sauf un : « J’aurais dû le faire, je ne serai pas là aujourd’hui ». Car son ex compagne, ce soir de samedi, parvient à se saisir du fusil, et le jette par terre. Puis contacte une amie, qui alerte les forces de l’ordre. A leur arrivée, les policiers sont obligés de défoncer la porte d’entrée, ils trouvent le trentenaire caché derrière le canapé, l’arme est camouflé sous le lit de l’enfant. L’homme est interpellé, mais ne coopère pas au commissariat, menaçant de mort les fonctionnaires, « je vais vous crever, j’attendrai le moment où vous serez avec vos femmes ! ».
Une affaire de violences physiques et verbales
« La violence physique et la violence verbale sont les maître mots de cette affaire », lance le procureur, qui requiert 24 mois de prison assorti d’un sursis de 6 mois. Le tribunal a été plus dur que le parquet, puisque Mohammed a été condamné à 30 mois de prison, dont 20 ferme, une mise à l’épreuve de deux ans, l’interdiction de rentrer en contact avec la victime, l’interdiction de port d’armes pendant cinq ans. Un mandat de dépôt a été décidé à son encontre.
