Alpes de Haute-Provence : la cybercriminalité, un phénomène nouveau

La préfecture présentait ce vendredi son bilan de la délinquance en 2012.

Alpes de Haute-Provence - Les Alpes de Haute-Provence ont renversé la tendance sur les routes : moins d’insécurité routière pour l’année 2012. La préfecture a présenté ce vendredi son bilan de la délinquance. L’an dernier, on comptabilisait 129 accidents corporels, c’est cinq en moins qu’en 2011, 156 blessés soit 30 de moins qu’un an auparavant et onze tués, soit 17 en moins.

Point noir par contre : les atteintes aux biens, qui constituent tout de même 2/3 de l’ensemble des faits de délinquance enregistrés dans le département, et qui poursuivent leur évolution à la hausse : 4930 faits en 2012, 535 faits supplémentaires que l’an précédent. Le niveau est donc proche de celui de 2002, où plus de 5000 atteintes aux biens avaient été constatées.

Les atteintes volontaires à l’intégrité physique, qui restent peu représentatives (11 % des faits de délinquance), sont également l’une des préoccupations : on comptabilise 885 actes de violences aux personnes en 2012, contre 720 en 2011, soit 165 faits supplémentaires. Les violences physiques non crapuleuses sont les plus nombreuses et celles qui augmentent également le plus.

Les cambriolages restent aussi notables : 584 ont été commis en 2012 dans des résidences principales, soit 52 de plus qu’en 2011, et 300 de plus qu’en 2010.

Les Alpes de Haute-Provence rencontrent également un phénomène nouveau : la cyberdélinquance : des infractions commises via les réseaux de communication, notamment Internet. « C’est un effet nouveau, une nouvelle forme de violence que nous découvrons. Nous n’avons pas de références statistiques parce que c’était un secteur qui n’était pas suivi jusqu’à présent, et qui fait l’objet de toutes nos attentions parce qu’elle expose de manière directe les enfants et les familles », explique au micro Alpes 1 le préfet Michel Papaud. Le département dispose donc d’un « Investigateur spécialisé en Cybercriminalité ». Le groupement de gendarmerie départementale dispose également d'un enquêteur Nouvelles Technologies, dit « N'TECH », chargé d'investigations sur Internet et d'analyses de supports de données numériques. Cette année, deux militaires recevront une formation afin de sensibiliser les enfants et leurs parents sur les dangers liés à Internet et aux réseaux sociaux.