Les 200 signataires de la pétition estiment que les exercices entrainent des nuisances sonores « inacceptables », dans cette vallée essentiellement « touristique ». On peut parler de paradoxe, car à Barcelonnette la fermeture en 2009 du Centre d'Instruction et d'Entraînement au Combat en Montagne, (CIECM) avait suscité un véritable tôlé. « Cette annonce met à mal toute l’économie de la vallée de l’Ubaye. Elle va entraîner la disparition de 120 emplois et le départ des familles », avait alors exprimé, Jean-Louis Bianco, ancien député et précisent socialiste du Conseil Général des Alpes de Haute-Provence.
« Les militaires s’entrainent jour et nuit, le week-end. Les riverains, les campings et le golf sont exaspérés par les nuisances sonores », explique à la radio Alpes 1, Chantal Gillet, co-porte parole des signataires de la pétition. « Les militaires ne peuvent-ils pas s’entrainer au pas de tir du col de Restefond, loin des habitations ? », s’interroge-t-elle. « Nous sommes mobilisés et nous envisageons des actions sur le terrain. Le gouvernement avait fait le choix de supprimer toute vie militaire sur la vallée. Ils doivent donc partir », poursuit Chantal Gillet.
« Le tir occupe une place prépondérante dans l’instruction et l’entrainement des soldats. La Valette offre un cadre exceptionnel d’entrainement au plus près des conditions réelles de combats. Nous respectons les réglementations. L’infrastructure de Gap a été en travaux pendant plus de 6 mois, ce qui explique qu’il y a eut un report de charge vers la Valette », explique le lieutenant-colonel Fatinet, chef du bureau opération instruction du 4ème régiment de chasseurs, interrogé par la radio Alpes 1. « Le pas de tir de Restefond ne permet pas de s’entrainer l’hiver », ajoute-t-il.
La pétition a été adressée aux principaux élus des Alpes de Haute-Provence, au préfet du département et au président du Conseil Régional Provence-Alpes-Côte-D’azur.