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Urgences dans les Alpes de Haute-Provence, "entre préfecture et syndicats, pas de diagnostic partagé"

Urgences dans les Alpes de Haute-Provence, "entre préfecture et syndicats, pas de diagnostic partagé"

SANTÉ / Alors que les urgences de Digne les Bains et Manosque sont régulées depuis le mois de mai jusqu'à fin juillet, même chose pour celles de Sisteron la nuit, le 15 devient le passage obligatoire. Les syndicats prévoient un été "bouillant et catastrophique". Une rencontre avait lieu avec le préfet ce mardi après-midi

 

-Alpes de Haute-Provence-

Une rencontre placée sous le sceau des urgences entre le préfet des Alpes de Haute-Provence, Marc Chappuis, et les syndicats ce mardi après-midi. Depuis mai dernier, les urgences de Digne les Bains et Manosque sont régulées 24h/24, 7j/7, il faut désormais obligatoirement contacter le 15 ce jusqu’à fin juillet. Ce n’est guère mieux à Sisteron, qui dépend du CHICAS de Gap : jusqu’à aujourd’hui, les urgences sont ouvertes la journée mais pas la nuit où il faut là aussi contacter le 15.

 

Une situation explosive, 120 mobilisés pour maintenir la pression de la cocotte-minute sanitaire

Suite à cette rencontre, 120 personnes des syndicats CGT Santé 04 et Force Ouvrière, ainsi que du Parti Communiste et de la France Insoumise, se sont rassemblées devant la préfecture. « Nos revendications sont modestes : avoir des services d’urgence ouverts 24h/24, 7j/7, et qu’on donne les moyens aux hôpitaux bas-alpins de fonctionner correctement », explique Cédric Volait, représentant CGT Santé 04.

 

« Entre la préfecture et nous, il n'y a pas un diagnostic partagé », Cédric Volait

 

Un minimum pour les syndicats qui, au sortir de cette rencontre avec le préfet, se sentent entendus mais pas écoutés, « on a du mal à avoir un diagnostic partagé. Selon nous, nous sommes dans une crise majeure, une situation de médecine de catastrophe et je n’ai pas l’impression que l’on soit sur la même longueur d’ondes avec une volonté de positiver la situation ». Le syndicaliste prévoit un été « bouillant » avec plus de médecins absents en raison des congés et des patients plus nombreux face à l’afflux de touristes.

 

« Il nous faut un plan de réanimation, les urgences sont en train de s’effondrer. Qu’on arrête de nous balader », Cédric Volait

 

Les mobilisés attendent de l’État et de l’ARS des mesures « fortes, concrètes. Si elles ne sont pas là, nous sommes prêts à monter à Paris devant les ministères et se faire entendre ».

La CGT Santé 04 se tourne vers les professionnels de santé ainsi que les élus locaux pour lancer un appel, « bougez vous ! Prenez les choses en main parce qu’on risque d’aller de plus en plus vers du pire si on ne se bouge pas ».

M. Bonnefoy / C. Cava Michard