-Alpes de Haute-Provence-
DLVagglo veut prendre le virage « vert ». Le futur électrolyseur, usine d’hydrogène, fait un bond en avant. Il s’implanterait à Villeneuve, sur un terrain de 15 hectares et un stockage réalisé dans les cavités de Géométhane.
« Le terrain a été trouvé en bordure d’autoroute, loin des habitations et pas en Zone Agricole Protégée, cela aurait été une insulte envers nos agriculteurs », précise Camille Galtier, président de DLVagglo.
C’est donc un ancien site de carrière vers la déchetterie qui a été choisi, « il correspond aux demandes en termes d’accessibilité, de ressources en eau et de ressources électriques », poursuit le maire de Villeneuve, Serge Faudrin.
Une consultation publique sur trois mois
L’usine possèdera une puissance de trois tranches de 80 mégawatts, un projet industriel porté par la société Engie. Mais pour qu’un projet soit accepté, il faut une consultation publique.
Elle se déroulera d’ici la fin du mois de février-début mars jusqu’à juin autour de deux questions : la première, celle de l’implantation de l’électrolyseur. La seconde, plus vaste, celle d’un troisième pipeline. Ce fameux projet BarMar destiné à transporter de l’hydrogène de Barcelone à Marseille.
Manosque permettra de faire la connexion sur un tracé à 90 % existant. Camille Galtier estime qu’il est indispensable que la population se saisisse de cet enjeu, le comprenne et se pose cette question, « quel territoire voulons-nous sur Manosque et l’agglomération ? Est-ce que nous voulons de l’énergie noire fossile polluante qui vient de l’étranger ou de l’énergie verte produite en Europe ? »
"Ce sera des retombées fiscales : environ un million d'euros par an", Camille Galtier
Un milliard d’euros sera investi par Engie, dont 450 millions pour l’électrolyseur, autant pour le troisième pipeline et le reste pour « adapter le site de stockage de Géométhane ».
Pas un seul denier de l’agglomération ne sera investi mais la collectivité espère bien des retombées sur son territoire, « ce sera des retombées économiques pour nos entreprises de travaux publics mais aussi des ressources fiscales : environ un million d’euros par an ».
Des débats publics avec des experts auront donc lieu dans les trois-quatre prochains mois avec deux réunions d’ores et déjà programmées à Manosque et Villeneuve. Des consultations portées par la commission nationale du débat public, une autorité indépendante. Si les signaux sont au vert, les travaux de l’électrolyseur pourraient débuter en 2028 pour une livraison en 2030.
