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Alpes de Haute-Provence : urgences, « l’absence de morts évitables cet été et à l’avenir repose sur la chance »

Alpes de Haute-Provence : urgences, « l’absence de morts évitables cet été et à l’avenir repose sur la chance »

SANTÉ / Une vingtaine de maires auraient rejoint l’appel lancé par l’édile de Digne les Bains et auraient pris un arrêté pour « demander à l’État de prendre ses responsabilités et d’assurer la sécurité sanitaire de nos concitoyens »

 

- Alpes de Haute-Provence -

La situation des urgences hospitalières sur le territoire bas-alpin continue d’inquiéter médecins urgentistes et élus. L’association des Médecins Urgentistes de France, le docteur Patricia Granet-Brunello, qui est aussi maire de Digne les Bains et Francis Kuhn, Président du Conseil de surveillance du Centre Hospitalier de Digne les Bains ont co-signé ce mardi un communiqué où ils insistent sur les « vrais dangers concrets ». Le 28 août dernier, la maire de Digne mettait en demeure l’État exigeant un plan d’urgence pour les urgences de Digne les Bains et de Manosque.

 

Une vingtaine de maires prennent à leur tour un arrêté

Depuis, ce sont une vingtaine de maires qui ont pris un arrêté pour « demander à l’État de prendre ses responsabilités et d’assurer la sécurité sanitaire de nos concitoyens ». Sur Alpes 1, le préfet bas-alpin, Marc Chappuis, se disait « surpris » face à cet arrêté et se voulait rassurant, « dans notre département les urgences vitales sont assurées 24 h sur 24. Il y a toujours un SMUR et un hélicoptère si besoin. Lorsqu'on dit que les urgences sont fermées, ce sont pour les urgences relatives et la "bobologie", qui relève plutôt de la médecine de ville. »

Une réaction qui ne passe pas pour les signataires du communiqué. Pour eux, une « évaluation médicale » est nécessaire avec souvent des examens complémentaires, « c’est bien cet accès aux services d’urgence ou à un médecin dans un délai raisonnable qui est problématique ». Ils rappellent que le 29 août dernier, les trois services d’urgences du territoire étaient fermés sur une période. Une situation qui pourrait selon eux se reproduire dans les semaines ou les mois à venir « en l’absence de réaction forte de nos tutelles ». « L’absence de morts évitables cet été et à l’avenir repose sur la chance, ce qui en tant que médecins nous apparait irresponsable » concluent-ils.

A. Vallauri