Haute-Provence : le crâne et les dents du petit Émile retrouvés relance l'enquête

Haute-Provence : le crâne et les dents du petit Émile retrouvés relance l'enquête
Crédit: Thibaut Durand

FAITS DIVERS / Depuis la découverte des ossements, les recherches s'intensifient et se poursuivent dans le Haut-Vernet.

 

- Alpes-de-Haute-Provence -

Depuis la découverte des ossements du petit Émile Soleil disparu le 8 juillet dernier, les recherches se sont intensifiées. Plus d'une centaine de gendarmes se sont mobilisé ce lundi 1er avril dans le hameau du Haut-Vernet où la terrible découverte a été faite. Leur but étant d'analyser chaque détail qui pourrait être utile, mais également d'assurer la sécurisation des lieux puisque ce dernier est désormais interdit d'accès. Ce matin, la porte-parole de la Gendarmerie nationale, Marie-Laure Pezant conviée chez nos confrères de Franceinfo, annonçait que "les experts de l’institut criminel de la gendarmerie se rendaient sur place pour pouvoir analyser le secteur de découverte ". En plus du nombre massif de personnes déployées sur le terrain, de nombreux drônes ont également été dépêchés sur place. Malheureusement, le temps n'est pas clément et les conditions météorologiques difficiles de ces dernières heures compliquent fortement la visibilité pour les recherches par ce biais.

De nombreuses interrogations restent tout de même sans réponse pour le moment : Comment les ossements ont pu être retrouvés dans un secteur déjà fouillé ? Ont-ils été déposés là volontairement ? Pourquoi cette découverte maintenant, deux jours après la "mise en situation" qui servait de reconstruction ? La porte-parole affirme que "même si les moyens engagés à l'époque étaient importants, l'hypothèse qu'il y ait une chance infime qu’on soit passé à côté lorsqu’on a fait la fouille reste envisageable, surtout au vu de la configuration des lieux, du terrain accidenté et de la végétation abondante au mois de juillet. ". Elle confie également que les ossements ont pu être déplacés : « Il y a aussi l’hypothèse que les ossements aient été amenés sur la zone par une personne, un animal qui les aurait transportés, ou par les conditions météo qui auraient modifié le sol et qui les auraient bougés jusqu’ici ».

C'est pour cette raison que parmi les experts dépêchés ce lundi, se trouvent ainsi des anthropologues, des spécialistes de l’analyse du sol, pour savoir si les ossements étaient sur place ou s’ils ont été ramenés. Des analyses qui vont permettre d'en savoir plus : « Quand vous avez un corps qui est déposé sur un sol, vous avez des éléments du sol qui permettent de savoir si le corps a séjourné un certain temps », a-t-elle expliqué. Toutes les pistes sont à exploiter et rien ne sera laissé au hasard. De plus, cette découverte survient deux jours après une "mise en situation". Cette dernière, réunissant les 17 personnes présentes le jour de la disparition du petit Émile, avait un but de reconstitution des faits. Alors pure corrélation ou fruit du hasard, l'affaire se poursuit... Sur place, pour les passants, cette découverte est vue comme un "pas en avant pour comprendre les circonstances de la mort du petit Émile". Une cagnotte a été ouverte pour aider la famille à offrir un bel enterrement au petit garçon. Par ailleurs, ses parents ont quant à eux réagi en confiant dans un communiqué transmis par leur avocat que "cette nouvelle déchirante était redoutée, l'heure est au dueil, au reccueillement et à la prière". 

 

Anna Vergiat