Hautes-Alpes : la Région PACA va « supprimer les liaisons TER pour les remplacer par des cars », selon K.Berger

TRANSPORT / Quand Christian Estrosi veut sortir du tabou qui entoure les bus et cars pour compléter ou remplacer certains TER de la Région, Karine Berger, députée des Hautes-Alpes, tire le signal d’alarme pour les Hautes-Alpes.

 

-Hautes-Alpes-

 

Faisant écho aux inquiétudes de la CGT, la députée (PS) des Hautes-Alpes, Karine Berger, « s’inquiète des menaces de fermeture partielle des gares de Laragne et d’Aspres-sur-Buech notamment et plus généralement devant les menaces qui pèsent sur l'ensemble de la desserte ferroviaire de notre territoire. »

 

Un courrier au président de la Région PACA

Interrogeant ces derniers mois « à plusieurs reprises » Christian Estrosi, président (LR) de la Région PACA, et dans une réponse datant du 16 décembre 2016, Karine Berger en conclut que « malgré l’annonce de l’inscription de 15 millions d’euros dans le cadre du prochain Contrat de Plan État-Région pour moderniser l’étoile de Veynes, la Région PACA entend bien supprimer les liaisons TER déficitaires comme le tronçon reliant Pertuis à Gap pour les remplacer par des cars. »

 

Que dit Christian Estrosi dans sa réponse à la députée ?

Dans sa réponse, le président de région s’oppose tout d’abord à une position « dogmatique » de la députée, qui méconnaît « à la fois les contraintes d’exploitation ferroviaire et les attentes des usagers. » Tout en soulignant la volonté de la Région  « d’apporter le service de transport public le mieux adapté à la fois aux besoins des usagers et aux contraintes budgétaires de la collectivité. »

Le service de transport public le mieux adapté ? Sans apporter une réponse définitive, Christian Estrosi, annonce bien que l’utilisation des bus et des cars en lieu et place ou en complémentarité des dessertes TER  « ne doit plus être un tabou. »

Pas de réponse définitive donc, puisque la Région consulte actuellement, dans le cadre des assises des transports les acteurs du territoire en concertation avec les élus, les associations et le monde socio-économique,  « afin de définir sa future politique des transports. »

 

Une argumentation qui suffit à Karine Berger pour tirer le signal d’alarme pour les TER

« La mobilisation de chacun a fait reculer la Région Auvergne-Rhône-Alpes et son président Laurent Wauquiez. Nous devons encore nous mobiliser pour sauvegarder le train contre les décisions de Christian Estrosi et de sa majorité Les Républicains », déclare l’élue des Hautes-Alpes. Interpellant au passage Catherine Asso, candidate (LR-UDI) pour les prochaines législatives, de prendre « une position ferme contre la volonté de Christian Estrosi de remplacer les TER par des cars. »