Hautes-Alpes : 1 an de prison ferme pour agression au couteau à Gap

JUSTICE / Un homme de 21 ans a été reconnu coupable, jugé en comparution immédiate ce lundi après-midi.

 

- Hautes-Alpes -

 

Un homme de 21 ans était jugé ce lundi après-midi, par le tribunal correctionnel de Gap, pour violences avec armes commises à Gap le 29 septembre et ayant entrainé une incapacité totale de travail de 15 jours. La nuit de ce mercredi à jeudi, un jeune homme de 20 ans avait été blessé par arme blanche, dans les HLM de Super Gap.

 

Une histoire de dettes

Cette nuit-là, tout part d’un différend financier. Le prévenu indique « qu’il avait dépanné de 100 euros » la victime : « J’ai su qu’il pouvait me les rendre depuis longtemps, mais ne le faisait pas », poursuit le prévenu. L’homme de 21 ans décide alors de se rendre de Saint-Bonnet-en-Champsaur à Gap, avec un ami en scooter. Il se munit d’un couteau : « Ce n’était pas pour lui porter un coup de couteau, jamais je n’aurai voulu lui faire ça », explique-t-il dans le box des accusés. « Pourtant, vous êtes partis de Saint-Bonnet avec un couteau de chasse pour régler un différend. Durant le temps de trajet, vous auriez pu avoir le temps de réfléchir », souligne la présidente du tribunal. « J’étais alcoolisé, je voulais savoir pourquoi il avait fait cela derrière mon dos. L’alcool m’a énervé », tente alors de se justifier le jeune homme.

 

Un coup parti trop vite ?

Arrivé au domicile de la victime, vers 5h du matin, il sonne. L’homme de 20 ans sort torse nu. « Il m’a poussé et s’est jeté sur mon ami. J’ai eu peur. J’ai voulu le pousser pour qu’il tombe, mais la lame est rentrée dans son dos. Je n’ai pas réfléchi à ce moment-là que j’avais le couteau dans la main. Quand j’ai vu que le sang couler, j’ai compris que j’avais fait une grosse erreur », poursuit le prévenu. La présidente lui indique alors que la victime ne donne absolument pas la même version des faits : « Il dit qu’il a voulu s’éloigner et que vous lui avez planté le couteau dans le dos ».

« J’étais inquiet pour lui. J'ai dit à sa copine d’appeler les pompiers et lorsque je suis rentrée chez moi, j’ai rappelé sa copine pour savoir si elle les avait appelés », commente l’accusé. « Elle a dû se rendre aux urgences à pied pour prévenir les secours », souligne alors la présidente. « 50 ou 100 euros, c’est le prix d’un coup de couteau, des faits qui auraient pu être bien plus graves », commente le substitut du procureur de la République. Il requiert trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis. Pour l’avocate de la défense, « il n’avait pas l’intention de blesser ou de tuer. » Le prévenu s’est d’ailleurs excusé à plusieurs reprises : « Je ne comptais pas du tout faire ça. J’ai tout foutu en l’air ».  L’homme a été condamné à trois de prison de deux avec sursis.