Le 8:30 avec Daniel Margot

Le 8:30 avec Daniel Margot

ÉCONOMIE / Le président de la CCI des Alpes de Haute-Provence revient sur la crise énergétique, les problématiques de recrutement et la nécessité d'une réindustrialisation favorisée par une simplification administrative

 

- Alpes de Haute-Provence - 

 

 

Les stations de ski inquiètes face à la crise énergétique, des factures qui pèsent aujourd’hui trop lourdes dans les portefeuilles communaux. « Les entreprises aussi sont très inquiètes », témoigne Daniel Margot, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie des Alpes de Haute-Provence. Car elles aussi doivent faire face à des factures de plus en plus salées, et des aides gouvernementales qui ne s’adressent pas à elles. Si l’État a mis en place des mesures d’urgence pour les sociétés dont la facture représente au moins 3 % du chiffre d’affaires et qui ont subi un doublement du prix, « le décret ne permet pas à nos entreprises d’y être éligibles », poursuit le responsable. Il a rencontré récemment Olivia Grégoire, Ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme, « elle m’a confirmé que les aides doivent être revues et corrigées pour que l’on y accède plus facilement ».

 

« Il ne faut pas s’appuyer uniquement sur les aides, les entreprises doivent aussi changer leur mode opératoire », D. Margot

 

Des aides, mais aussi la nécessité de changer pour les entreprises bas-alpines afin de faire face à cette crise, « nous allons les accompagner avec de la pégagogie autour de trois socles : changer les consommations en diminuant par exemple la température dans les bureaux, produire des énergies pour autoconsommer avec la géothermie, l’éolien, les panneaux photovoltaïques. Et se réunir en groupements d’achat pour acheter le mieux possible », poursuit Daniel Margot.

 

Des entreprises encore à la peine de main d’œuvre

Un facteur de difficulté reste inchangé : les problèmes de recrutement.  Tous les secteurs sont concernés, « on peut se demander où sont les demandeurs d’emplois ? », réagit le président de la CCI 04 qui se dit favorable à revoir l’assurance chômage « pour que les allocations soient un peu plus contrôlées et un retour au travail un peu plus imposé ». Imposé à un chômeur d’occuper un poste sous tension ? « Pourquoi pas ».