Le 8:30 avec Yvon Grosso

Le 8:30 avec Yvon Grosso

ÉCONOMIE / Le président du MEDEF SUD est l'invité. À la veille des présidentielles, il appelle les candidats à relancer la compétitivité en diminuant les impôts de production

 

- Région - 

 

 

La crise n’aura pas laissé de séquelles sur l’image de l’entreprise. Même mieux, « elle a acquis une légitimité à un niveau jamais atteint », constate Yvon Grosso. Le président du MEDEF  Sud était l’invité du « 8 :30 : ce mercredi. « 82 % des Français ont une bonne image de leurs entreprises car elles ont su garder leurs compétences. Il n’y a pas eu de licenciements massifs, elles ont su faire preuve d’adaptabilité et de résilience », selon lui tout en reconnaissant que la gestion du gouvernement « a été à la hauteur face à la pandémie. Il fallait faire le quoiqu’il en coûte ».

 

Des perspectives de croissance à 4 % amoindries par la guerre en Ukraine

Les résultats pour 2021 ont été exceptionnels et affichaient pour la suite des perspectives de croissance à 4 %. Mais l’invasion de la Russie en Ukraine et ses dommages collatéraux auront eu raison de ce chiffre. « L’augmentation des prix, la pénurie pour fabriquer les matières premières, la flambée des prix du carburant, les problèmes d’approvisionnement, les devis sont multipliés parfois par 10 » constate le président du MEDEF SUD. La croissance est donc réduite de moitié, à 2,5 %.

 

Entreprises trop taxées : les candidats à la présidentielle attendus au tournant

« Le travail doit être moins taxé » : à moins de deux semaines des présidentielles, Yvon Grosso veut peser de son poids pour améliorer la compétitivité des entreprises. « La France est suradministrée et cela pèse sur la compétitivité. Le coût du travail est le plus important d’Europe », avance le président du MEDEF SUD qui lance un appel aux candidats à la présidentielle : ramener l’impôt de production à moins de 35 milliards d’euros en cinq ans « pour arriver à la moyenne européenne et en compensation de ces pertes de recettes, il y aurait une affectation de la part de la TVA et de l’impôt sur les sociétés directement injectée auprès des collectivités territoriales ». Une sorte de système d’impôts en circuit court.