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Le 8:30 avec l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité

Le 8:30 avec l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité

SOCIÉTÉ / Le débat sur l'euthanasie revient sur le devant de l'actualité avec la campagne des présidentielles

 

- Hautes-Alpes - 

 

L’euthanasie refait débat dans l’actualité, après que le président candidat Emmanuel Macron ait inscrit dans son programme la mise en place d’une convention citoyenne et un appel à se prononcer par référendum.

En avril 2021, l’Assemblée Nationale en débattait après une proposition de loi du député Olivier Falorni. L’examen n’aboutira pas en raison des 3.000 amendements destinés à faire obstruction, et cela même si 240 députés en avaient approuvé le principe. « C’est une poignée de députés de droite qui est allé à l’encontre de l’opinion de la majorité des députés et de l’opinion publique », estime Christiane Buès, déléguée pour l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité dans les Hautes-Alpes.

 

« On n’a envie de tuer personne, mais de donner à chaque personne le choix de sa fin de vie »

 

En effet, 94 % de Français approuvent le recours à l’euthanasie. « On n’a envie de tuer personne, mais de donner à chaque personne le choix de sa fin de vie », poursuit la déléguée, qui différencie l’euthanasie du suicide assisté. « Dans le premier cas, c’est un acte médical fait par un médecin en accord avec le patient dans un cadre médical. Le suicide assisté, c’est la personne à qui on a donné le moyen de se donner la mort », précise Christiane Buès.

Au niveau législatif, la France s’était dotée en 2016 de la loi Claeys-Leonetti, elle permet une sédation profonde et continue jusqu’au décès mais seulement pour les malades incurables dont le pronostic vital est engagé à moyen terme. On ne va pas assez loin pour l’ADMD, « les gens peuvent mourir de soif et de faim ». Une loi qui suppose également d’avoir accès aux soins palliatifs alors que 26 départements en France n’en sont pas dotés. Quant à une loi sur l’euthanasie, « il est probable que le frein majeur soit les médecins. Mais ce n’est pas le médecin qui décide pour son patient ».