Le 8:30 avec Michel Claessens

Le 8:30 avec Michel Claessens

SÉCURITÉ / L'ancien porte-parole de l'organisation ITER a dénoncé auprès du Parlement européen, en tant que lanceur d'alerte, une "gestion par la peur", un "management toxique" et des risques pour les travailleurs et l'environnement

 

- Alpes de Haute-Provence - 

 

L’Organisation ITER construit à Cadarache, à la frontière des Alpes de Haute-Provence, un réacteur expérimental, financé par 33 pays (Chine, Corée du Sud, Etats-Unis, Inde, Japon, Russie, Union européenne). Selon la direction d’ITER, la fusion nucléaire, qui alimente les étoiles et le Soleil, pourrait devenir d’ici la fin de ce siècle une source d’énergie commerciale, « sûre, propre et utilisant un combustible abondant ». Michel Claessens, scientifique et journaliste, ex-directeur de la communication à ITER a été invité le 28 février dernier au sein du Parlement Européen pour une réunion sur ITER. Il avait alerté en novembre dernier les institutions de dérives inquiétantes du projet " et plus spécifiquement la mauvaise gestion du personnel et les risques pour la protection de l'environnement et des travailleurs". Depuis fin février, l'ASN, le gendarme du nucléaire, a suspendu l'assemblage du réacteur, estimant insuffisante "la maitrise de la limitation de l'exposition aux rayonnements ionisants" et demande une revue de conception approfondie du réacteur.