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Le 8:30 au cœur du départ pour la Roumanie du 4ème Régiment de Chasseurs de Gap

Le 8:30 au cœur du départ pour la Roumanie du 4ème Régiment de Chasseurs de Gap

SÉCURITÉ / C'est la première fois que le 4ème Régiment de Chasseurs envoie des troupes pour intervenir sous l'autorité de l'OTAN

 

- Alpes du Sud - 

 

Du Mali à la Roumanie. En quelques jours, la mobilisation internationale s’est amplifiée après l’invasion de la Russie en Ukraine. En quelques jours, le 4ème Régiment de Chasseurs de Gap aura dû s’adapter et mobiliser ses troupes.

À la mi-février Emmanuel Macron annonçait, en marge d’un sommet Union européenne – Union Africaine à Bruxelles, la fin de l’opération Barkhane dans la bande sahélo-saharienne. Une opération dans laquelle était engagée le 4ème Régiment de Chasseurs de Gap pour combattre les groupes terroristes. Désormais, c’est sous l’autorité de l’OTAN que les forces militaires vont intervenir. « Une première pour le régiment, c’est une fierté », lançait à ses hommes ce lundi matin le chef de corps, le colonel Philippe de Tanouarn.

 

D’une intervention contre des groupes terroristes à un contexte de conflit étatique

Face à l’invasion des troupes russes en Ukraine, la France « exclut » d’envoyer des troupes en Ukraine mais déploie ses forces dans les pays frontaliers membres de l’OTAN « pour défendre les frontières » expliquait ce matin le colonel Philippe de Tanouarn. 30 de ses hommes ont pris le départ de la Roumanie dimanche, 70 autres ont suivi aujourd’hui. « Il y en aura d’autres peut être », poursuivait-il. Du lieu de déploiement, on ne saura rien hormis qu’il s’agira de rejoindre le sud-est de la Roumanie, à côté de la Mer Noire. Du temps de mission, là non plus, « ce sera illimité » confie un militaire. Des soldats qui vont rejoindre dans les prochaines heures une base américaine.

La mobilisation se sera faite rapidement pour les Gapençais, « nous sommes une brigade d’urgence, donc facilement projetable » rappelait le colonel Philippe de Tanouarn, « et puis il y a dans nos gênes la capacité à se mobiliser rapidement ». Une intervention des troupes haut-alpines d’autant plus importante qu’elle développe les capacités d’évolution en zone de montagne, « l’intervention en Roumanie correspond aux caractéristiques montagneuses et de grand froid pour lesquelles on s’entraine ici, mais aussi au Canada ou en Norvège. Nous avons le savoir-faire ».

25 véhicules du régiment ont aussi pris le départ, « il s’agit d’AMX-10 RC, des engins blindés de reconnaissance feu avec un canon de 105 mm et des véhicules blindés légers ». Le caractère d’urgence de l’intervention a représenté là aussi un défi technique « pour nos mécaniciens car l’escadron était à Sissone, dans l’Aisne. Il a fallu faire rentrer le matériel et vérifier qu’il était apte à la guerre ».

 

C. Cava Michard