Le 8:30 avec Sandra Raponi

Le 8:30 avec Sandra Raponi

POLITIQUE / Entre-deux tours du Congrès de Les Républicains, la présidente de la fédération LR dans les Alpes de Haute-Provence est l'invitée

 

- Alpes de Haute-Provence - 

 

« Il n’y aura pas de sang sur les murs » avaient prévenu Les Républicains à la veille de leur Congrès. Une primaire de droite fermée qui ne dit pas son nom et qui a donné en tête du premier tour Éric Ciotti, député des Alpes-Maritimes, et Valérie Pécresse, présidente de la région d’Ile de France. Deux courants de droite qui s’affrontent, le premier très à droite de l’échiquier avec un parlementaire qui s’était dit prêt à voter pour Éric Zemmour en cas de duel avec Emmanuel Macron. La seconde qui n’avait pas hésité à claquer la porte de son parti, estimant qu’on ne pouvait le réformer de l’intérieur, avant d’y revenir pour être candidate. « C’est en effet une droite plus dure et l’autre plus centriste », réagit Sandra Raponi, la présidente des LR dans les Alpes de Haute-Provence. « C’est finalement les fondations du RPR et de l’UMP », explique la responsable qui se dit confiante quant à la suite, « les candidats ont accepté les règles : se ranger derrière le vainqueur. L’unité est primordiale »
 

Eric Ciotti ou la menace de désaffection à droite

Pourtant, la présence d’Éric Ciotti fait réagir. Renaud Muselier, avant de rendre sa carte de Les Républicains, avait menacé : si le député des Alpes-Maritimes sortait gagnant de ce Congrès, il rendrait sa carte. Il l’aura finalement fait avant. Mais plus localement, certains responsables se posent aussi cette question comme Sophie Vaginay, secrétaire départementale des LR 04. Interrogée dans les colonnes de La Provence, elle se disait inquiète quant à l’avenir de son parti et n’excluait pas de le quitter avec un candidat comme Eric Ciotti, « malheureusement, on a un risque de pertes. C’est le jeu, je regretterai si elle fait ce choix là car l’important est l’unité avant tout afin d’avoir une crédibilité et une chance de gagner », déclare la présidente de la fédération bas-alpine.

Quant à Sandra Raponi, si elle annonce qu’elle s’entretiendra avec les deux candidats aujourd’hui, son vote au premier tour était allé à Michel Barnier « car il a la stature d’un homme d’État, il aurait pu apporter un peu de sérénité ». Un candidat qui s’est déjà rangé derrière Valérie Pécresse au soir du premier tour, « une femme de tête, forte qui ira jusqu’au bout », ne cache pas Sandra Raponi.