Le 8:30 avec Edouard Pierre

Le 8:30 avec Edouard Pierre

AGRICULTURE / Edouard Pierre, le président des Jeunes Agriculteurs des Hautes-Alpes, était l’invité du « 8 :30 » ce mercredi matin.

 

- Hautes-Alpes - 

 

Le débat quant à la prédation du loup avance, mais pas assez vite pour la profession. Edouard Pierre, le président des Jeunes Agriculteurs des Hautes-Alpes, était l’invité du « 8 :30 » ce mercredi matin. Alors qu’un éleveur du Queyras a été condamné en début de semaine pour blessures involontaires après que ses chiens de protection aient attaqué des randonneurs, il craint que cela ne fasse jurisprudence, « et qu’à chaque fois un agriculteur ne soit condamné à des dommages et intérêts ». Edouard Pierre de rappeler également qu’il y a actuellement 1.200 patous dans les Hautes-Alpes, « demain on va doubler. Les relations avec les voisins, les riverains sont de plus en plus compliquées et c’est à nous de gérer ». Une 20aine de plaintes est en cours sur le département. Alors que pour la profession, ces chiens de protection sont une obligation de l’État pour faire face à la prédation du loup et être indemnisé en cas d’attaque, c’est donc à lui de gérer « toute la filière de A à Z, de la naissance à la vie jusqu’à la fin de carrière ». Une avancée pourrait être obtenue, c’est la demande d’un statut du chien de protection, qui protégerait ainsi l’éleveur. « Une ébauche d’un statut nous sera présentée lors du groupe national loup le 23 novembre prochain », poursuit le responsable. Une nouvelle méthode de comptage devrait aussi être avancée, « on a demandé que la fédération de la chasse puisse participer ».