- Alpes de Haute-Provence -
Les écoliers, collégiens et lycéens ont pris ce jeudi le chemin des établissements scolaires. C’est la rentrée, mais pas que pour eux. Christophe Castaner marque ce jeudi sa rentrée parlementaire avec une visite à La Motte du Caire. Une rentrée où la crise sanitaire occupe le devant de la scène, avec chaque semaine dans les Alpes du Sud des manifestations contre la mise en place du passe sanitaire. « Nous avons des professionnels de la manifestation, de la peur, de l’angoisse. Les manifestants sont-ils la France ? Je ne crois pas », tranche le député des Alpes de Haute-Provence, invité dans « Le 8 :30 ». La réponse contre le coronavirus est pour lui la vaccination, « c’est une arme de destruction massive. Je ne comprends pas ceux qui, au nom d’une prétendue liberté, la leur, veulent faire peser un risque : celui du retour du confinement, des femmes et des hommes qui meurent. Le passe sanitaire est une contrainte, mais c’est la meilleure façon de vaincre le virus », estime le parlementaire.
« Jamais le maintien au chômage ne doit être plus intéressant que d’aller travailler », C. Castaner
Alors que la saison estivale touche à sa fin, chacun fait son bilan. Si la fréquentation touristique était au rendez-vous, la main d’œuvre non. Et c’est bien l’une des premières fois où les socioprofessionnels ont subi un manque de saisonniers. Selon Christophe Castaner, il faut agir, « on agit avec 15 milliards d’euros pour la formation afin d’aller vers les métiers en tension ». Une action qui passe également, selon l’élu, par la réforme de l’allocation chômage, « c’est une réalité : vous pouvez ne pas avoir d’intérêt financier à retourner vers l’emploi. Combien de fois ai-je entendu des chefs d’entreprise me dire voir des jeunes venant pour recharger les droits au chômage ? ». Une situation « insupportable » pour le député, « insupportable de se dire qu’il n’y a pas de problème de faire des contrats courts car ce sera complété par la solidarité de ceux qui travaillent. On a une augmentation de 250 % des contrats courts ».
Crise en Afghanistan et crainte de l’immigration, « c’est faire de la petite politique politicienne »
Alors que l’Afghanistan subit une crise humanitaire sans précédent depuis le retour au pouvoir des Talibans, certains élus locaux craignent une vague d’immigration. C’est le cas notamment du maire de Briançon Arnaud Murgia, « à force de dévoyer la notion de droit d’asile et ne donner plus aucune force aux décisions liées à l’occupation illégale du territoire, l’État se prise d’une efficacité à tenir les frontières et d’une capacité à vraiment aider ceux qui en ont besoin », écrivait-il il y a quelques jours. « C’est triste », répond Christophe Castaner, « triste que sur un sujet aussi sensible on fasse de la petite politique politicienne. Arnaud Murgia doit être nostalgique de l’époque où Nicolas Sarkozy était aux responsabilités. Pendant son quinquennat, il y a eu 951.000 titres de séjour accordés, 1,1 million sous celui de François Hollande et 750.000 depuis 2017. Il n’y a pas de dévoiement mais nous devons garantir aux Afghans les plus menacés la possibilité de les protéger. C’est notre honneur ».