Le 8:30 avec Bernard Beignier

Le 8:30 avec Bernard Beignier

ÉDUCATION / Le recteur de l'académie d'Aix-Marseille revient au micro Alpes 1 sur cette rentrée et le protocole sanitaire mis en place pour faire face à la crise de la COVID-19

 

- Région - 

 

Ils sont plus de 50.360 élèves dans les Alpes du Sud à reprendre ce jeudi les chemins des écoles, collèges et lycées. C’est la rentrée, une nouvelle année scolaire qui s’annonce avec le coronavirus en toile de fond. « Bien sûr il y a le danger de la contamination, nous avons pris les précautions qui s’imposent en particulier sur la vaccination et le port du masque », insiste Bernard Beignier, recteur de l’académie d’Aix-Marseille invité dans « Le 8 :30 ». Un protocole sanitaire présenté par le ministère de l’Éducation Nationale avec une ligne de conduite : l’école ouverte. « Il faut à tout prix que le système scolaire puisse fonctionner car le risque est également de perdre considérablement chez des élèves du temps scolaire », poursuit le recteur, faisant un parallèle entre la France et les États-Unis. Le pays de l’Oncle Sam où un étudiant sur deux a perdu totalement une année, « nous ne savons pas quelles en seront les conséquences. Nous, nous avons perdu 10 semaines ».

 

Un audit du niveau général des élèves

Mais Bernard Beignier en est conscient, si l’école a fonctionné l’an dernier malgré la crise sanitaire, elle n’était dans sa pleine capacité, « les conditions n’étaient pas idéales. Il faut regarder concrètement ce que le jeune a pu conserver de cette année, quels ont été les acquis ». Un audit sera donc réalisé pour évaluer le niveau général des élèves, « une fois fait, nous en tirerons les conséquences pour l’année qui se déroule ».

 

Un protocole sanitaire en quatre niveaux

Pour faire face à la crise sanitaire, quatre niveaux ont été mis en place dans les établissements scolaires. « Nous sommes actuellement au niveau 2 », précise le recteur. Un palier qui assure les cours en présentiel mais oblige au port du masque à l’intérieur. Quant aux activités sportives, elles sont autorisées, à condition d’assurer une distanciation en intérieur. Ce protocole doit pouvoir aussi s’adapter localement, avec des décisions départementales « voire même ville par ville, c’est du sur-mesure », atteste Bernard Beignier.

 

« Notre intention est d’accueillir tous les élèves », B. Beignier

 

Si le recteur avance des chiffres quant à la vaccination, 80 % du corps enseignant de l’académie et 50 % des élèves auraient reçu une dose, reste la question des décisions prises si la situation se dégrade. « Ce sont des questions humaines, il ne s’agit pas de prendre des décisions automatiques », explique le recteur, sans pour autant rejeter l’idée de ne pas accueillir élèves ou professeurs si la situation sanitaire venait à empirer.