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La liste est dévoilée, le programme le sera prochainement : le Rassemblement National et la Droite Populaire ont bel et bien lancé la campagne pour les régionales avec Thierry Mariani en tête de liste. Un terrain politique qu’il connait bien puisqu’il était déjà candidat en 2010 pour ces régionales, mais dans son ancienne famille politique l’UMP. Depuis les élections européennes en 2019, l’ancien ministre des Transports sous Nicolas Sarkozy a rejoint le parti de Marine le Pen « car elle n’est pas Jean-Marie le Pen, le Rassemblement National n’est pas le Front National ».

Muselier/Mariani : ping pong de déclarations

Ils faisaient campagne il y a quelques années en arrière, côte à côte, face au Front National. Désormais, Thierry Mariani et Renaud Muselier s’affrontent dans cette course à la région. Et de déclarations en déclarations, les anciens amis règlent leurs comptes.

« Les LR ont cédé à une espèce de gauche morale », T. Mariani

Pour le président sortant, « Thierry Mariani a déserté ». Pour le concerné il a refusé « les compromissions. Le parti n’a plus rien à voir avec ce qu’il était. Les Français ne savent plus quelle est l’identité de Les Républicains. Moi je n’ai pas changé mes idées ». Et de rappeler sur Alpes 1 qu’en 2010, il avait fondé au sein de l’UMP la « Droite populaire » rappelant à Nicolas Sarkozy ses engagements en matière de sécurité. « On avait promis le karcher, on ne l’a pas branché. On a cédé à une espèce de gauche morale ».

Des régionales, marche pied pour les présidentielles ?

Dans les Alpes du Sud, les têtes de liste ont été dévoilées. C’est Christian Girard, conseiller municipal d’opposition RN à Manosque qui est chargé des Alpes de Haute-Provence, quand Louis Albrand lui prend la tête de liste des Hautes-Alpes. Le médecin originaire de l’Argentiérois est taxé par plus d’un élu « d’opportuniste ». En 2017, il avait en effet demandé l’investiture de La République en Marche dans les Hautes-Alpes pour les législatives, « il fait partie de ceux qui à un moment ont voulu faire confiance à Emmanuel Macron, et qui sont revenus de leurs idées », défend brièvement Thierry Mariani.

Et alors que le discours de la tête de liste haut-alpine est très clair, faire gagner Marine le Pen en 2022, n’a-t-il pas peur de brouiller les cartes et de faire passer ces élections régionales comme un simple marchepied pour le parti ? « Arrêtons d’être hypocrite, c’est une élection politique. La liste de Muselier a été annoncée par Jean Castex et une partie des noms a été donnée par l’Élysée ».