- Alpes de Haute-Provence - 

Joyeux bazar dans la droite. Tout démarre un dimanche, Jean Castex annonce soutenir la liste de Renaud Muselier pour les élections régionales et retire la candidature de Sophie Cluzel. Il faut faire barrage au Rassemblement National, c’est le mot d’ordre.

Christian Jacob, patron de les Les Républicains, ne l’entend pas de cette oreille : il retire l’investiture de Renaud Muselier, mais se retrouve un peu seul le mardi suivant. Le bureau de la Commission Nationale d’Investiture ne le suit pas, et soutient Renaud Muselier. Il faut faire barrage au RN, c’est le mot d’ordre. Trois jours plus tard, Sophie Cluzel revient sur le devant de la scène. La secrétaire d’État en charge des personnes handicapées annonce qu’elle sera finalement bien candidate dès le premier tour des régionales, pour la majorité présidentielle. Il faut faire barrage au Rassemblement National, c’est le mot d’ordre. Le mot d’ordre est donc toujours le même au fil des jours, mais les actions diffèrent. Et c’est la droite qui a pris du plomb dans l’aile en quelques heures, « ce que je retiens, c’est que certains ont pris un malin plaisir à mettre de l’huile sur le feu. Je ne pense pas que le sort de la région soit leur priorité », réagit David Gehant. C’est lui qui porte la liste de Renaud Muselier dans les Alpes de Haute-Provence, et sa priorité « c’est de le faire gagner car il a prouvé que c’était le meilleur capitaine à la barre ». Car Renaud Muselier a été secoué par la crise sanitaire, mais aussi par la tempête qui a touché son parti politique, et ces démissions à la chaine de ténors du parti en PACA, notamment son ami et ancien président de la Région, Christian Estrosi. « Quand des gens partent, je ne me réjouis jamais. Je regrette son départ, c’est un élu modèle. Voilà un mauvais signal donné d’un rétrécissement de notre famille politique ».

« Il n’y aura pas d’accords d’appareils politiques, il n’y aura pas de fusion des listes », D. Gehant

Désormais, le défi de Renaud Muselier, c’est de composer ses listes pour les régionales de juin prochain en trouvant une issue favorable avec sa famille politique, tout en évitant la dispersion des voix avec la présence de la liste de la majorité présidentielle. Pas d’accords de partis, certes, mais certainement des accords sur des personnes, « la liste sera la plus ouverte possible », confirme David Gehant.