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Le 8:30 avec l'Occupation Itinérante 05

Le 8:30 avec l'Occupation Itinérante 05

CULTURE / Les professionnels de la culture demandent le lever de rideau face à la crise sanitaire, et la mise en place de l'année blanche. Ce dispositif permet aux intermittents du spectacle de conserver leur statut

 

- Alpes du Sud - 

 

Depuis un an, le brigadier n’a plus frappé les trois coups annonciateurs d’une pièce de théâtre. La culture est mise entre parenthèses, faute à la crise sanitaire. Les intermittents du spectacle toussent, non pas du coronavirus, mais du mal social qui les ronge. Ces travailleurs de la culture ont entamé, depuis le début du mois de mars, la bataille des planches avec l’occupation des théâtres. Une soixantaine de lieux sont actuellement occupés par des professionnels, qui demandent une année blanche, c’est-à-dire mettre entre parenthèses le nombre d’heures nécessaires pour qu’un intermittent du spectacle conserve son statut tout comme ses droits d’allocation chômage.

 

Une occupation itinérante dans les Hautes-Alpes

C’est une première qui prendra corps ce soir sur les planches de la Passerelle à Gap. La scène nationale sera occupée par des travailleurs de la culture. Une mobilisation qui sera itinérante, d’autres lieux seront à leur tour occupés.

 

« Je réfléchis à trouver un autre métier », Emilie Reignier

 

« C’est lutter pour continuer à faire son métier », témoigne Emilie Reignier, comédienne au sein de la compagnie de la Luba, elle sera présente ce mardi soir, « voilà 20 ans que je suis intermittente du spectacle. Si l’année blanche n’est pas reconduite, je perdrai mon statut. C’est ne pas avoir de perspectives, comme le RSA. C’est trouver un autre métier ».

Si la demande de l’année blanche a été entendue en 2020, elle n’a pas été mise en place en 2021, « pour beaucoup d’intermittents du spectacle, c’est une baisse de revenu de l’ordre de 50 % », explique Laurent Eyraud Chaume, secrétaire régional du syndicat national des arts vivants. Ce dispositif permettrait, selon lui, de conserver ces professionnels dans le secteur, « si on veut de l’art et de la culture demain, il faut que ces gens conservent leur métier et leur statut ».