Le 8:30 avec le docteur Gilles Lavernhe

Le 8:30 avec le docteur Gilles Lavernhe

SANTÉ / Un an après la découverte de la COVID-19, les vaccins sont arrivés sur les territoires. Faut-il les craindre ? Le docteur Gilles Lavernhe est le président du Conseil d'Administration du CODES 05

 

- Alpes du Sud - 

 

Les coulisses de la campagne vaccinale contre la COVID dans le 8h30. Une campagne qui n’avance pas à la même vitesse dans les Alpes du Sud : 7356 personnes à avoir reçu une première dose dans les Hautes-Alpes, 9612 dans les Alpes de Haute-Provence. Pourtant, c’est le 05 qui a été le plus durement touché avec 195 décès suite au coronavirus, contre 178 dans le 04. Le docteur Gilles Lavernhe, président du CODES 05 [Comité départemental d’éducation pour la santé] était l’invité, « la première vague au mois de mars n’a pas été perçue dans les départements alpins comme d’autres territoires plus touchés. La perception du danger n’a pas été la même », explique-t-il. Il aura fallu attendre la seconde vague pour prendre la mesure des risques, « nous étions dans un confort dont on ne se rendait pas compte, on avait l’impression que rien ne pouvait nous arriver ». Un état d’esprit français bien loin des Asiatiques, déjà mis face à des épidémies et qui ont su s’adapter rapidement. Si aujourd’hui les gestes barrière sont dans les réflexes, le docteur Lavernhe se montre toutefois inquiet, « quand il y a une crise, on fait. Mais quand elle est passée, on retombe dans un confort coupable ».

 

« Je préfère 24 heures de fièvre que trois semaines de réanimation », docteur G. Lavernhe

 

Si la vaccination a déjà été assurée auprès des personnes à risque et du personnel soignant, le vaccin AstraZeneca va prochainement arriver en ville pour être administré auprès notamment des pharmaciens, qui pourront les dispenser aux médecins. À ceux qui restent circonspects quant à ce vaccin, le docteur Lavernhe estime que « la vaccination est le progrès majeur de la médecine moderne. Une épidémie au Moyen Age décimait 70 % de la population. On n’a pas le droit de ne pas se faire vacciner au sens médical et scientifique, pour se protéger soi-même et protéger les autres ». Quant aux effets secondaires, le médecin rassure, « ce sont ceux attendus de tous vaccins ».