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Le 8:30 sur la semaine de lutte contre le cancer infantile

Le 8:30 sur la semaine de lutte contre le cancer infantile

SANTÉ / Chaque année en France, 1.700 enfants se voient diagnostiqués un cancer. La moitié d’entre eux concerne des enfants de moins de 5 ans. Entretien avec le docteur Fabrice Mondet, président de la Ligue contre le cancer dans les Hautes-Alpes

 

- Alpes du Sud - 

 

Chaque année en France, 1.700 enfants se voient diagnostiqués un cancer. La moitié d’entre eux concerne des enfants de moins de 5 ans. Cette semaine est dédiée à la lutte contre les cancers infantiles. Trois d’entre eux prédominent, comme l’explique le Docteur Fabrice Mondet, président bénévole au sein de la Ligue contre le cancer dans les Hautes-Alpes, « les leucémies, les cancers du niveau nerveux central et les lymphomes que l’on ne retrouve pas dans les cancers principaux chez l’adulte ». À la différence des cancers de l’adulte qui souvent augmentent face à des facteurs de vie comme la cigarette, l’alcool ou la nourriture, l’incidence du cancer infantile reste stable, « même si l’on estime qu’il y a vraisemblablement des facteurs environnementaux comme les excès de rayonnements ionisants, par exemple des excès d’examens radiologiques, ou certains lymphomes avec des infections virales ».

 

Est-on égaux face aux cancers infantiles ?

« Il y a une homogénéité de la prise en charge sur le territoire français », constate le Docteur Mondet. Selon Santé Publique France, il n’y a pas de région où l’on observerait une surmortalité, « depuis 2004, il y a une organisation territoriale autour de 47 établissements référencés dans le cancer pédiatrique, répartis en sept organisations hospitalières interrégionales, qui permettent d’équilibrer et d’apporter la même qualité de soins sur tout le territoire ».

 

La recherche avance

En 2019, la Ligue nationale contre le cancer a financé trois millions d’euros en oncopédiatrie « avec des développements thérapeutiques en immunothérapie, qui verront le jour prochainement. Depuis 2020, la politique de soutien a changé avec deux cibles principales : les cancers réfractaires aux traitements et des pistes de traitement moins toxiques afin d’éviter un second cancer induit par les traitements », explique le président de la Ligue haut-alpine.

 

Le droit à l’oubli

Jusqu’à alors, les enfants atteints de cancers devenaient des adultes ayant du mal à accéder aux crédits et prêts bancaires. Mais depuis septembre dernier, le droit à l’oubli est en vigueur en France. Aucune information médicale sur un cancer ne pourra être demandée par le banquier ou l’assureur cinq ans après la fin des traitements pour un cancer diagnostiqué avant l’âge de 21 ans.