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Le 8:30 avec la conférence permanente associative de la solidarité

Le 8:30 avec la conférence permanente associative de la solidarité

SOCIAL / Les pauvres plus pauvres, les riches plus riches et des foyers modestes lourdement atteints : la crise sanitaire a creusé les fossés et amplifié les inégalités

 

- Hautes-Alpes - 

 

Les pauvres plus pauvres, les riches plus riches et des foyers modestes lourdement atteints : la crise sanitaire a creusé les fossés et amplifié les inégalités. Selon le portrait social 2020 tiré par l’INSEE, les pertes d’emplois ont touché d’abord les plus précaires. Ce sont eux aussi qui craignent une dégradation de leurs situations financières. Ainsi, au deuxième trimestre 2020, les ménages enregistrent une perte de revenus de 2,7 %, c’est la plus forte baisse depuis 1949. Un quart des ménages (23%) estime que sa situation financière s’est dégradée avec le confinement. Parmi les 10% de ménages les plus pauvres, 35% perçoivent une dégradation de leur situation financière. C’est deux fois plus que pour les 10% de ménages les plus aisés. « Tout le monde n’a pas pris la mesure de la gravité », estime Jean-Claude Eyraud. Il est animateur au sein de la conférence permanente associative de la solidarité, créée depuis peu dans les Hautes-Alpes. Elle réunit les associations humanitaires travaillant dans la précarité et la pauvreté et rencontrera le 22 février prochain, une nouvelle fois, la préfète des Hautes-Alpes.

Si Jean-Claude Eyraud estime que le gouvernement « n’a pas rien fait » avec des aides mises en place rapidement comme l’allocation rentrée scolaire renforcée, une nouvelle aide exceptionnelle pour les foyers modestes et les jeunes ou encore la prolongation des droits à l’assurance chômage, il constate aussi des laissés sur le bord du chemin. « Les plus pauvres passent au travers des trous de la raquette. Certains saisonniers qui n’avaient pas de contrats ou de promesses d’embauche n’ont pas de droits au chômage partiel, pas de RSA car moins de 25 ans ».

 

« Il faut travailler main dans la main avec les représentants de l’État, le monde économique, les associations et les collectivités », J.-C. Eyraud

 

Alors que la campagne des régionales et départementales s’installe, ce n’est pas « la priorité » pour Jean-Claude Eyraud. Il appelle plutôt à un travail collectif pour faire face « à la crise qui durera dans le temps ».