Le 8:30 avec Patrick Levêque

Le 8:30 avec Patrick Levêque

AGRICULTURE / Il est le nouveau président de la Fédération Régionale des Syndicats d'Exploitants Agricoles PACA

 

- Région PACA - 

 

« Le métier s’est revalorisé car nous avons rempli les assiettes », la crise sanitaire ne se sera pas forcément doublée d’une crise agricole. C’est le constat de Patrick Levêque, le nouveau président de la fédération régionale des exploitants agricoles PACA. Invité dans le « 8 :30 », il constate toutefois que certains s’en sont moins bien sortis, à l’image des exploitations qui font de l’évènementiel « et qui ont enregistré parfois 80 % de perte du chiffre d’affaires ».

 

« Revenir au plancher des vaches »

 

Depuis la crise du COVID-19, des annonces ont été faites par le plan de relance avec 1,2 milliard d’euros dédiés au volet transition agricole, alimentation et forêt pour préparer l'agriculture de demain. « Le gouvernement a pris la mesure des choses, il faut que l’on produise en France. On l’avait oublié en allant un peu trop vers le tourisme, il faut revenir au plancher des vaches pour avoir une certaine souveraineté », estime Patrick Levêque. Il estime également que les citoyens ont un rôle à jouer en consommant français, « ils s’assurent des emplois et des conditions sociales ».

Le gouvernement veut aussi assurer le renouvellement des chefs d’exploitation alors que 50 % partiront en retraite dans les 10 prochaines années. « Il faut offrir aux jeunes des exploitations viables. Et vivables pour qu’ils puissent vivre, prendre des congés quand c’est nécessaire ».

 

Équilibrer le prix du foncier agricole

L’une des problématiques agricoles reste le prix du foncier. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, le prix moyen de l’hectare libre atteint 10 300 euros, soit le prix le plus élevé de toutes les régions françaises en 2019. « On attend une loi foncière que l’Etat doit mettre en place. Elle doit avoir un but important : permettre à la SAFER d’exercer son droit de préemption. Le Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire (SRADDT) doit avoir une ambition plus forte de protéger les terres agricoles ».