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Le 8:30 avec Joël Patrick Terry

Le 8:30 avec Joël Patrick Terry

SÉCURITÉ / Le commissaire Joël Patrick Terry était l’invité du « 8 :30 », il est le directeur départemental de la sécurité publique dans les Hautes-Alpes

 

- Hautes-Alpes - 

 

Coronavirus, eux aussi doivent apprendre à travailler avec. La police doit s’adapter, parfois très rapidement aux mesures décidées par le gouvernement et la préfecture plus localement, « c’est une nouvelle problématique qui s’est imposée à nous, qui doit se gérer à court et moyen terme » explique le commissaire Joël Patrick Terry, directeur départemental de la sécurité publique des Hautes-Alpes. Il était l’invité du « 8 :30 ». Avec les mesures de couvre-feu désormais imposées dans le département, la « pédagogie est de plus en plus courte car les gens doivent respecter les décisions prises pour lutter » contre le virus, les verbalisations devraient donc monter en puissance sur le territoire national. Quant aux Hautes-Alpes, Joël Patrick Terry constate d’un véritable civisme de la population, « les Haut-Alpins sont globalement très conscients de ce qu’il se passe ».

 

« Nous ne sommes pas la banlieue des grandes villes », J.-P. Terry

 

Quel est le portrait de la délinquance d’un territoire rural, montagnard et enclavé comme celui des Hautes-Alpes ? Un département qui n’échappe pas aux phénomènes nationaux, cependant, le directeur de la sécurité publique tempère, « nous ne sommes pas la banlieue des grandes villes ». Les atteintes aux biens ont atteint désormais un seuil incompressible avec une baisse de 30 % cette année et une moyenne désormais d’un cambriolage par semaine. « Il sera difficile d’aller plus bas sans amener une présence massive des forces de sécurité ».

 

Lutte contre les stupéfiants : s’attaquer aux lieux de deal

Le nombre de personnes écrouées dans les Hautes-Alpes pour trafic de stupéfiants a quadruplé, ce qui ne signifie pas d’une augmentation des réseaux dans le département mais d’un « changement de méthodologie ». Le commissaire prend la métaphore d’un « petit médecin généraliste qui s’intéresse actuellement à la lutte contre les stupéfiants ». S’il y a deux ans, la police haut-alpine travaillait sur des gros trafics « qui prenaient beaucoup de temps mais qui étaient peu visibles de la population », désormais elle se tourne vers les lieux de deal, ceux que le « riverain trouve au pied de son immeuble ou près de l’école. Nous ne travaillons plus sur du long terme, nous travaillons ponctuellement sur des lieux de deal, nous montons des surveillances et nous essayons très rapidement de régler le problème ». Et en cas de réseaux de plus grande importance, « je fais appel aux spécialistes ».