Le 8:30 avec le père Ludovic Frère

Le 8:30 avec le père Ludovic Frère

SOCIÉTÉ / Le diocèse de Gap et d’Embrun poursuit sa lutte contre les abus sexuels au sein de l’Église

 

- Hautes-Alpes - 

 

Depuis 2017, deux cellules sont mises au service de l’évêque du diocèse de Gap et d’Embrun : l’une de veille, « pour le conseiller », l’autre d’écoute « pour les victimes ». C’est ce qu’explique ce mardi matin dans le « 8 :30 » le Père Ludovic Frère, c’est lui qui est en charge de la coordination. Car aujourd’hui, il faut faire de l’Église « une maison sûre » comme le demandait le pape François.

 

En 40 ans sur les Hautes-Alpes, il « y a eu 1,5 % de prêtres qui ont eu des actes d’agressions sur mineurs », poursuit le père Ludovic Frère, mais aucun cas nouveau actuellement. « Le problème dans ces chiffres, c’est qu’il faut souvent plusieurs décennies pour que la personne se souvienne qu’elle a vécu cela ». Un coordinateur qui refuse d’ailleurs de parler en termes de chiffres, mais de « personnes qui ont marqué à vie » et qui n’hésite pas à reconnaître que « l’on a essayé d’étouffer, il y a eu aussi de la sidération en se demandant comment cela était possible. Mais il faut aujourd’hui reconnaître la souffrance des victimes ».

 

« Parfois, on a mal à notre Église et on en veut à son silence », père Ludovic Frère

 

Vendredi 22 novembre, c’est un protocole nouveau qui a été signé entre les trois diocèses de Gap et Embrun, Grenoble-Vienne et Valence et le procureur général de Grenoble. Son objectif : faciliter la circulation des informations entre l’Église catholique et la justice. C’est le 2ème du genre pour l’Eglise catholique de France. « C’est une détermination, on va accélérer les procédures avec des signalements rapides et un engagement de la justice à traiter les dossiers en priorité ».

Pour joindre la cellule d’écoute du diocèse de Gap et d’Embrun, un numéro : 07 68 54 36 32.

 

C. Cava Michard