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L'invité du 8:30 : l'adjudant Lionel Delille, négociateur régional pour la gendarmerie nationale

L'invité du 8:30 : l'adjudant Lionel Delille, négociateur régional pour la gendarmerie nationale

SÉCURITÉ / Ils sont moins d'une vingtaine sur la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, deux dans les Alpes du Sud, dont l'adjudant Lionel Delille. Sa spécificité : intervenir et négocier avec une personne "en crise" dans des cas de forcenés, de rétention familiale, de crise suicidaire voire même de prise d'otages

 

-Hautes-Alpes-

L’adjudant Lionel Delille est commandant de la gendarmerie d’Aspres sur Buëch. Mais dans sa carrière, il a décidé, en 2013 d’ajouter une « spécificité », et pas des moindres. Il fait partie de la 20aine de négociateurs que l’on recense en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ils sont deux dans les Alpes du Sud, lui dans les Hautes-Alpes et une autre gendarme, à Digne les Bains.

Placé sous l’autorité du GIGN, Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale, il est constamment « recyclé ». Car pour être négociateur, ils sont peu à être reçus et les qualités doivent être aiguisées, « il faut être calme, avoir un peu de sang froid car on intervient sur des choses compliquées ». Forcené, prise d’otages, crise suicidaire, rétention familiale… « Ce sont en général des personnes qui vont dégoupiller, il faut qu’on identifie ce qui a été crispant. Avec nos techniques d’écoute et de parole, on essaie de faire redescendre la personne qui est en intensité haute ».

Une autre des qualités essentielles, c’est de « montrer de l’empathie, avoir cette faculté de se mettre à la place de l’autre. Pas de pleurer avec lui, mais de comprendre pourquoi il pleure et l’aider à redescendre en intensité ». Quant à un scénario qu’il redoute en particulier ? « Certains camarades ont perdu quelqu’un dans la négociation, souvent un acte suicidaire. Ça ne m’est jamais arrivé mais c’est difficile ».