Région : « le procès en sorcellerie qui m’a été fait est fondamentalement injuste »

POLITIQUE / Renaud Muselier, président sortant de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, conserve le soutien de sa famille politique LR en ouvrant sa liste à des personnalités de la majorité présidentielle et de LREM. Il promet 200 millions d'euros pour les vallées et les stations des Alpes du Sud

 

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Il a voulu sortir du « carcan politique », il est entré dans une crise politique. Renaud Muselier, président sortant de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, était l’invité du « 8 :30 » ce vendredi sur Alpes 1.

 

Deux conseils stratégiques et une Commission Nationale d’Investiture pour revenir au point de départ

Les régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur ont, le moins que l’on puisse dire, susciter débat au sein de Les Républicains. Depuis le retrait de la liste de Sophie Cluzel, la majorité présidentielle soutient la candidature de Renaud Muselier. Et sur les 135 personnes qui composent la liste du candidat, « 15 personnes sont issues de la majorité présidentielle, dont cinq sortants et sept personnes de la République en Marche qui ne sont pas tous en position d’éligibilité ».

Pour le président de l’hémicycle marseillais, pas de débat dans cette volonté de « faire une liste autour des performances, 100 % du territoire, 100 % de proximité. Je n’aime pas me rétrécir, je suis compatible avec les autres et si les autres sont compatibles avec moi, tant mieux ». Pourtant, il aura fallu deux conseils stratégiques « difficiles » et une Commission Nationale d’Investiture « particulièrement houleuse » pour que sa famille politique de Les Républicains revienne au point initial : le soutenir et lui accorder l’investiture, malgré le vote contre d’Eric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes.

 

« Je n’aime pas l’injustice, le procès en sorcellerie qui m’a été fait est fondamentalement injustice », R. Muselier

 

Renaud Muselier ne fera pas du débat régional « un premier tour des présidentielles, c’est la raison pour laquelle vous n’avez pas de députés ou de ministres dans ma liste ». Le programme est défini, notamment pour les Alpes du Sud. 200 millions d’euros sont promis, la moitié pour les vallées, l’autre pour les stations, « l’or blanc a un vrai sens mais vous ne traitez pas de la même façon les Orres que Puy Saint Vincent, la Grave ou Serre Chevalier. Je leur demande de s’inscrire dans la Cop d’Avance, pour que la région puisse être garante de cette évolution environnementale ».

 

C. Cava Michard