Education : Enseignants et syndicats inquiets sur la reprise de l’école le 11 mai.

Depuis l’annonce de la réouverture des écoles, collèges et lycées le 11 mai par Emmanuel Macron, les réactions sont vives dans le milieu de l’enseignement.

Dans les Alpes de Haute-Provence, le retour progressif, à partir de cette date, laisse songeur le syndicat FSU 04 « quand dans le même temps tous les lieux publics restent fermés ». De nombreuses inconnues restent sans réponse et devront être prises en compte : « Quid de la réouverture des internats ? des transports scolaires ? De l’organisation des cantines scolaires alors que les restaurants sont jugés comme trop dangereux pour être rouverts ? »

« De plus, comme l’a demandé le CHSCT ministériel du 3 avril, il faudrait pouvoir tester tous les personnels et élèves avant la reprise, mais aussi proposer des protections adaptées en grand nombre… Selon l’évolution de l’épidémie, cette date doit pouvoir être reportée. Si les conditions sanitaires ne sont pas réunies, alors nous refuserons de reprendre. » déclare FSU 04 dans un communiqué.

Sur les Hautes Alpes c’est également l’incompréhension pour Joel Brochier, secrétaire départemental de l'Union Syndicale Solidaires des Hautes-Alpes.

Jean Marie Blanquer, dès le lendemain de l’allocution d’Emmanuel Macron, avait édulcoré les propos du président, pour tenter de rassurer les syndicats comme les parents d’élèves, en annonçant que l'école ne sera pas obligatoire le 11 mai et qu'il y aurait des aménagements jusqu'au vacances d'été prévues le 4 juillet.

Pour les directeurs d’école, on se prépare à suivre la directive du gouvernement. Thierry Pajot, Haut-Alpin d’adoption, exilé à Nice.

Du coté de l’enseignement catholique, on est dans la même incertitude et les mêmes interrogations, comme l’explique Michael Leborre, directeur du collège et Lycée Saint Joseph de Gap.

Au Ministère de l’Education Nationale, on n’a pas fini d’essayer de dénouer ce sac de nœuds pour réussir à contenter parents, enseignants et syndicats.

 

T.Masselis