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Alpes du Sud : Commerce Lab, le numérique entre opportunités et principe de réalité

ÉCONOMIE / Baptisé « Commerce Lab », ce rendez-vous organisé par la CCI régionale et qui s’est tenu à Gréoux les Bains avait pour objectif de proposer des solutions pour l'avenir et le développement des commerces grâce au numérique et à l’internet.

 

-Alpes du Sud-

Ce lundi 6 juin la CCI de la Région Paca organisait son « Commerce Lab », à Gréoux-les-Bains.  Un premier rendez-vous pour prendre « littéralement de la hauteur et penser ce que sera, ce que doit être, le commerce du futur et donc, inversement le futur du commerce », annonce Nicole Pelloux, présidente de la CCI des Alpes de Haute-Provence. Une manifestation qui a connu un véritable succès avec près de 500 professionnels accueillis dans la 3ème ville thermale de France, dont 50 venus des Hautes-Alpes et 70 des Alpes de Haute-Provence.

 

État des lieux : le commerce représente 51% de l’ensemble des établissements en région PACA

Avec 142.000 établissements (commerce de détails et commerce de gros confondus), le commerce représente 51% de l’ensemble des établissements en Région Paca. 85% de ces établissements font partie du commerce de détails.

 

 

 

L’emploi dans le commerce en Région Paca et dans les Alpes du Sud :

Le secteur du commerce emploie 426.000 salariés sur un total de 1.140.000 salariés enregistrés auprès des CCI en région Paca.

 

 

 

Le commerce du futur est-il un commerce en réseau ?

Il est largement temps de prendre le train du numérique en marche, Maurice Brun président de la CCI Région PACA en est sûr : « le numérique est le seul outil qui sert au désenclavement des Alpes du Sud (…) quand on voit ce qu’il se passe à travers le monde avec les outils du numérique, il est clair que notre commerce de proximité se doit de se l’approprier, le développer, et nous sommes là pour aider entreprise. »

D’autre part pour Nicole Pelloux, présidente de la CCI 04, les entreprises « doivent dans un commerce qui se mondialise chaque jour un peu plus  viser l’excellence et l’exigence ». Et le client de demain, dans les Alpes du Sud, s’il aura « un besoin de découvrir les produits et les commerces sur internet, il sera toujours en demande d’un contact humain et l’expertise du commerçant ».

Pour Eric Gorde, président de la CCI 05, « c’est une vraie révolution qui est en cours (…) les nouveaux outils doivent répondre au besoin de réseau, de fidélisation ou de recherche de client, il ne faut plus attendre que le client vienne dans le magasin, c’est la différence entre la cueillette et la conquête. »

 

« Ce n’est pas le numérique qui va faire bouger le tissu rural, c’est la notion de réseau »

Parmi les experts invités à cette première session, Thibault Le Carpentier, spécialiste de la prospective appliquée au commerce, aux réseaux et à la consommation. « Si les acteurs sont capables de se mettre en réseau, de mutualiser, de partager alors c’est gagnant.  Internet n’est pas la solution c’est un support. » Pour le spécialiste, politiques, entreprises, commerçants des centres-villes et des périphéries doivent se mettre autour de la table. « Tout le travail et le challenge pour les années qui viennent est d’imaginer le futur du local, donc de définir un périmètre et un territoire homogène afin d’oser le global et de mettre les acteurs autour de la table pour que cette vision locale se mettent à exister ».

Pour Bertrand Vidal, spécialiste des nouveaux comportements sociaux, « si l’acheteur consomme global, de plus en plus la demande est au local, au bio, au circuit court et c’est là ou le commerce peut se plonger. Consommer Mc Donalds n’empêche pas de consommer chez son boucher du coin, et le réseau permet ce genre de comportement. »

 

Des experts étaient présent pour apporter des réponses aux entrepreneurs.

 

Si les opportunités existent, le principe de réalité est aussi un frein

Pour Sabrina Faure, Hôtelière-Restauratrice à Villar-d’Arêne, si ce genre de rencontre « arrive un peu tard », il faut pour autant « se mettre à la page ». Mais la problématique des petites entreprises est simple à comprendre. Comment rester au cœur de son métier, sans devenir un webmaster à plein temps ? Et le développement sur internet en solitaire à un coût, « j’ai dû faire appel à un prestataire pour gérer mon site et me former. » Alors la commerçante des Hautes-Alpes espère trouver des réponses. Dans un contexte où Internet peine encore à répondre aux exigences des clients, et notamment à travers le Wi-Fi. « Un des premiers critères d’un hôtel, c’est le Wi-Fi et chez nous on peine à répondre à cette demande, car la qualité est médiocre ».