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Région PACA : R.Didier, épinglé par le CGT pour une nomination « chasse aux sorcières »

POLITIQUE / Dans un courrier adressé au président de la Région PACA, Christian Estrosi, l’intersyndical dénonce une nomination arbitraire à un poste non vacant de la part du maire de Gap, également vice-président.

 

-Région PACA-

« La chasse aux sorcières » est-elle ouverte depuis l’arrivée à la présidence de la Région PACA de Christian Estrosi ? C’est ce que redoute et dénonce dans un document, en premier lieu édité par la CGT Territorial de la région PACA et rejoint par l'intersyndicale FSU, FO et CFDT.

Au cœur de ce document, sous forme de courrier adressé au président de Région, le maire de Gap mais également vice-président à la région, déléguée à l’aménagement du territoire et du logement, Roger Didier qui aurait nommé sans aucune concertation le nouveau responsable du pôle montagne de la Région, en évinçant l’actuelle chef de service Montagne.

 

Quels sont les faits dénoncés par l’intersyndicale ?

Retour le 11 mai dernier à Gap lors d’une réunion publique d’information sur les nouveaux dispositifs régionaux. Devant les maires du département, les conseillers départementaux et les structures concernées par le développement touristique, soit environ 150 élus, Roger Didier annonce la création d’un pôle Montagne de la Région et la nomination prochaine de  son nouveau responsable, en la personne du directeur de l’EHPAD de Gap. Une formalité jusque-là. Sauf que, dénonce l’intersyndical,  « aucune information n’a été faite sur la réorganisation », alors même que le prochain organigramme « n’a encore fait l’objet d’aucune présentation, ni aux agents, ni à la hiérarchie et ni aux représentants du personnel. »

 

Des syndicats simplement froissés de ne pas avoir été informés d’une décision politique  en amont ?

Une version des faits qui a ce stade pourrait facilement pousser certains opposants syndicaux à  dénoncer un immobilisme confédéral. Mais dans une région ou plus de 5.000 agents travaillent au développement des territoires, l’intersyndical rappelle à Christian Estrosi « que la réorganisation n’a pas été présentée au comité technique » impliquant « qu’aucun poste n’est ni en théorie ni en pratique, actuellement en mobilité », comprenez qu’aucun poste n’a été annoncé comme vacant à cette fonction.

Pas de poste vacant, puisque la région dispose déjà d’un chef de service Montagne et Massif Alpin. Delphine Vitali occupe ce poste depuis 2013 et à donc apprit en direct devant l’assemblée publique du 11 mai, tout comme sa hiérarchie, de « son éviction prochaine », dénonce l’intersyndicale. Une situation qui pose d’autant plus question lorsque l’on apprend que celle-ci avait, depuis l’annonce d’une politique forte en faveur des territoires de montagne de la part de Christian Estrosi, proposé un nouveau cadre d’intervention : « le contrat station de demain », afin qu’il puisse être présenté le 11 mars dernier à Montgenèvre. « Un programme qui avait été adopté le 8 avril dernier à la Région », rappelle l’intersyndicale.

 

« Méthode inacceptable »

Une méthode qu’assimile l’intersyndicale à « une chasse aux sorcières », en demandant au président de Région des explications sur une situation qui provoque « étonnement, incompréhension et inquiétude de la part du personnel de la Région. »

Des explications qu’a cherché à obtenir Alpes 1, auprès de Roger Didier et du cabinet de Christian Estrosi, qui nous fait savoir qu’ils n’apporteraient « aucun commentaire sur ce sujet à cette heure ».