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Région PACA : Anne-Marie Forgeoux, ou la promesse non tenue

POLITIQUE / Anne-Marie Forgeoux, maire de Monêtier-les-Bains, s’était engagée en 2014 à ne briguer aucun autre mandat en 2015. Promesse non tenue, puisqu’elle est aujourd’hui en place éligible sur la liste de Les Républicains aux élections régionales PACA aux côtés de Chantal Eyméoud


- Région PACA  -

La liste des candidats aux élections régionales PACA pour le parti Les Républicains, dans les Hautes-Alpes, est aujourd’hui connue, et parmi les prétendants aux postes de conseillers régionaux se trouvent le maire de Monêtier-les-Bains, Anne-Marie Forgeoux, (également 4ème vice-présidente à la communauté de communes du Briançonnais).

Troisième sur la liste menée par Chantal Eyméoud et donc en position éligible, Anne-Marie Forgeoux avait pourtant promis aux citoyens en novembre 2014, huit mois après son élection, qu’il n’était pas dans ses intentions en 2015 « de briguer un autre mandat que celui de Maire de la commune et Vice-présidente de la communauté de communes, afin de respecter la feuille de route que l’équipe  de la majorité municipale ». Déclaration que l’on retrouve dans le bulletin municipal de sa commune et de son territoire. Anne-Marie Forgeoux rappelait également que « dans un contexte économique contraint et en pleine réflexion sur la réforme des collectivités territoriales, ma priorité est de travailler avec vous, pour vous, pour notre commune et pour l’économie de la vallée. »


Des promesses à la réalité, comment les engagements se sont évanouis ?

L’occasion de ressortir un adage signé Henri Queuille, plusieurs fois Ministre sous la troisième République : « les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent ». Une citation reprise par deux fois par la droite en 1988 dans un discours de Charles Pasqua et de Jacques Chirac, et en 2015  par la droite briançonnaise.

Mais pour l’édile de la commune, plume de l’édito municipal, la raison tient en quelques mots : « J’assume totalement. Ce que je pensais en 2014 a évolué. De plus, il est important que le Briançonnais soit représenté à la région en cas de victoire », ajoutant que la décision a été prise en « accord avec mes adjoints, qui sont aujourd’hui prêts à prendre plus en main les dossiers municipaux ». Anne-Marie Fourgeoux qui déclare également « ne jamais avoir été candidate » à ce poste.


Pas d’autres candidats à droite pour représenter le Briançonnais ?

Anne-Marie Fourgeoux déclare que le territoire doit être représenté à la région, mais d’autres candidats auraient pu lui éviter de revenir sur ses promesses. Si Arnaud Murgia, conseiller départemental de Briançon 1, aurait pu en être, la possibilité a été écartée dans l’idée d’une candidature aux prochaines élections législatives. Parité oblige, Marine Michel également conseillère départemental de Briançon 1 aurait pu faire partie de la liste. Mais sa jeunesse et son manque d’expérience ont joué en sa défaveur. Du côté de Briançon 2, Romain Gryzka aurait pu lui aussi faire partie du projet, manière de renvoyer l’ascenseur pour le parti Les Républicains, après des choix en sa défaveur, pour les élections municipales de Briançon. Mais là aussi parité et choix de liste ont dû mettre de côté cette possibilité.


Chaque candidature alternative a donc ses raisons, des raisons liées à des choix portés par la seule tête de liste, Chantal Eyméoud. Mais la droite manque-t-elle tant de talents dans le nord, pour mettre à mal l’image de la parole politique ?