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Région Paca : M. Maréchal-Le Pen : une campagne devant les tribunaux. C Estrosi répond.

ÉLECTION 2015 / Après les violentes charges de Christian Estrosi envers Marion Maréchal-Le Pen, ce lundi, la candidate FN à la région PACA attaque en justice. Alors que le candidat de Les Républicains persiste et signe.


Région Paca – Dans la campagne qui oppose Christian Estrosi et Marion Maréchal-Le Pen en Provence-Alpes-Côte d'Azur, voici venu l’épisode judiciaire. La députée du Vaucluse et chef de file du FN aux régionales en Paca a fait savoir ce lundi 31 août qu'elle portait plainte en diffamation contre son adversaire de Les Républicains.

« Cela fait des semaines que Christian Estrosi raconte n’importe quoi sur mes déclarations, sur le Front National, sur mes colistiers, ou à mon encontre. Ce fut encore le cas ce matin même lors de son entretien sur la radio Europe1. Je ne sais pas s’il agit de la sorte sous l’effet de la panique ou de la chaleur, mais ça suffit », annonce Marion Maréchal-Le Pen sur son site internet en se promettant de « siffler la fin de la récréation ».

"Au moins trois phrases méritant une plainte"

Le maire de Nice s'est livré lundi matin sur Europe 1 à une violente charge contre sa concurrente Front National, l'accusant d'être « la plus extrême » des membres de la famille Le Pen. « Ce que son grand-père n'a jamais accepté de faire, elle vient de le faire, l'alliance avec le Bloc identitaire. Elle prend sur ses listes des repris de justice condamnés à la fois pour antisémitisme, racisme, xénophobie, etc », a-t-il accusé. Une référence à la présence sur la liste FN des Alpes-Maritimes de l'ancien leader niçois du Bloc identitaire, Philippe Vardon, condamné en 2007 pour incitation à la haine raciale et reconstitution de ligue dissoute. L'accusant d'avoir « traité (...) les protestants comme ayant été complices des occupants nazis ».  Accusation liée à un discours de la candidate frontiste : « La Provence est une terre d'identité et de résistance. Résistance des princes provençaux face à l'invasion sarrasine, résistance face à la terreur révolutionnaire, face à la réforme protestante, face à l'occupant allemand, face au funeste projet de l'Union Européenne en 2005 », pouvait-on lire dans son discours.

Dans un communiqué, la députée FN avait fait amende honorable face à une « indignation compréhensible » tout en précisant n'avoir jamais prononcé ces mots à la tribune. « Les propos diffusés sur mes réseaux sociaux par mon équipe étaient issus d'une version écrite initiale non corrigée et différente de mon discours prononcé à l'Hippodrome du Pontet », avait-elle alors expliqué sans tout à fait clore la polémique.


« Des trois Le Pen, c'est celle qui se montre la plus extrême (...). C'est la plus dangereuse des trois », avait conclu la tête de liste de Les Républicains en Paca. » C.Estrosi


La députée du Vaucluse a accusé Christian Estrosi de raconter « n'importe quoi sur ses déclarations ». « Je ne sais pas s'il agit de la sorte sous l'effet de la panique ou de la chaleur, mais ça suffit ! J'ai donc décidé de siffler la fin de la récréation en demandant à mes avocats de déposer plainte contre M. Estrosi », ajoute-t-elle sur son site. « Il y a, dans ce seul entretien, au moins trois phrases méritant une plainte dont une particulièrement grossière : celle où il prétend que j'aurais considéré les protestants comme complices des nazis », dénonce-t-elle.


Un réquisitoire jusque dans l’hémicycle

Selon Christian Estrosi, Marion Maréchal-Le Pen n'aurait « pas déposé une seule proposition de loi, un seul amendement » et serait même « absente de tout travail parlementaire » depuis son élection à l'Assemblée Nationale en 2012. Une attaque fausse, puisque Marion Maréchal-Le Pen a déposé une proposition de loi en novembre 2012, co-signé trois autres et rédigé plusieurs questions écrites au gouvernement.


La réponse de Christian Estrosi :


Une agitation liée à un non programme

Le candidat Les Républicains réplique aujourd’hui dans un communiqué, et persiste, coupure de presse à l’appui pour défendre ses attaques de la veille: « Le fait que Marion Maréchal-Le Pen ne connaisse rien à la région et ne propose rien commence à paraître dans l'opinion régionale comme une évidence. C'est pour cela qu'elle s'agite et que maintenant elle souhaite aller devant les tribunaux alors que je n'ai fait que rappeler des faits qui avaient déjà suscité l'émoi des commentateurs et des personnes concernées ». Invitant au débat Marion Marechal-Le Pen dès qu’elle « aura quelque chose à dire sur la région » dans les médias.

Méconnaissance du territoire

Christian Estrosi apostrophe également la candidate frontiste sur sa méconnaissance du territoire : « Une nouvelle stupidité qui démontre son mépris pour les habitants de la région en disant que celle-ci allait devenir une favéla (…) C'est l'ignorance totale d'un marché de l'immobilier à la hausse, d'une fréquentation touristique qui a battu tous les records cette année et dont les professionnels se félicitent.» Nouvelle preuve pour le candidat Les Républicains de « son absence de crédibilité pour conduire un projet régional.»