Région PACA – « Si le FN était d’extrême droite, je n’y serai pas » : Marion Maréchal le Pen persiste et signe ses déclarations faites il y a quelques semaines. La tête de liste FN aux élections régionales PACA était l’invitée exclusive de Midi Pétante ce jeudi, au micro de Cyrielle Michard et Alex Cam. La députée FN n’a pas hésité à redonner une définition du terme « extrême droite », telles que l’écrivent les sciences politiques : « l’antiparlementarisme : nous nous défendons le Parlement et la proportionnelle intégrale. Le totalitarisme : nous défendons la démocratie, notamment directe, avec la proportionnelle à toutes les élections. La doctrine basée sur la race : nous nous adressons à tous les Français », explique-t-elle, tentant de faire table rase des déclarations de son grand-père, président fondateur du parti, « il disait qu’il n’était pas d’extrême droite mais d’une extrême droiture ».
Marion Maréchal le Pen, « sans héritage et interférence »
Depuis plus de 40 ans que le Front National existe, Marion Maréchal le Pen souligne l’évolution du parti, « ce n’est pas le même qu’en 2015 ». Quant à l’héritage de Jean-Marie le Pen, 17 ans conseiller régional PACA, « je n’y suis pas tenue, il n’interfère pas dans ma candidature et n’est plus le chef du FN en région PACA, car il est suspendu du FN ».
Christophe Castaner, « le candidat de vitrine »
Si la campagne du Front National est bien lancée, avec le slogan « La France Plein Sud », le programme ou ses axes principaux ne sont pas fixés. Ce qui n’empêche pas la tête de liste de faire un procès au passage de ses concurrents. Si elle tacle Christian Estrosi, candidat Les Républicains-UDI, sur sa mauvaise gestion des collectivités sous sa responsabilité, et Sophie Camard, tête de liste EELV "qui ferait mieux de s'occuper d'écologie", elle voit en Christophe Castaner une digestion du bilan de la gauche régionale. « Aucun renouvellement, il défend bec et ongles le bilan de ses prédécesseurs », poursuit-elle. « L’affiche a changé mais ce qui est derrière non ». Marion Maréchal Le Pen n’hésite pas à qualifier sa gauche de « marketing, il va devoir donner des gages forts aux écologistes et communistes pour avoir l’union ».
Le FN au pouvoir en région, les critères des subventions aux associations passées au crible
« Des budgets de fonctionnement inacceptables, des embauches qui n’ont cessé de progresser, et des choix idéologiques », la gestion financière de Michel Vauzelle est taclée par la tête de liste FN. Si Marion Maréchal le Pen n’avance aucun chiffre, elle qualifie la gestion de la gauche régionale de « clientéliste, il achète la paix sociale, sans contrôle ». Aller vers une gestion pragmatique, « sans sectarisme ou communautarisme, selon les besoins des territoires », Marion Maréchal le Pen met en avant une France des Oubliés, « la France périphérique et rurale qui voit ses services publics ».
« Le FN est un parti d’espoir »
Un sondage Fiducial-IFOP, paru cette semaine, mettait en première position dans les intentions de vote du premier tour Marion Maréchal le Pen. Si les élections avaient lieu en juillet, elle recueillerait 32 % des voix. Sophie Camard, tête de liste EELV en PACA, expliquait cette percée dans les sondages non pas par des propositions et un programme, « mais parce qu’elle fait sa politique sur l’angoisse ». Réponse de la principale intéressée : « je ne crois pas que le FN ne surfe pas sur la peur, c’est un parti d’espoir. Ils voient une alternative, des propositions radicalement différentes ». C’est tout de même sans oublier que le Front National avait réalisé entre 10 % et 16 % des suffrages lors du premier tour des élections législatives de 2012… alors que les candidats ne s’étaient jamais déplacés dans les départements convoités.
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